5 octobre 2007 : Le diable sait que vous êtes vivant
 
Le mystère de la traduction des titres...
La semaine dernière est sorti un film de Sydney Lumet, dinosaure américain. Son titre en anglais : Before the devil knows you’re dead. Le titre en français : 7h58 ce samedi-là.
Même moi qui ne suis pas une bête en langues étrangères, et c’est rien de le dire, je vois bien qu’il y a comme un petit défaut de traduction. Allez, je me lance, ça donnerait en français : “avant que le diable ne sache que vous êtes mort”. (j’ai rajouté le “ne”, je trouve que ça fait mieux, mais vous pouvez l’enlever, if you want)
On peut même dire encore mieux, “avant que le diable n'apprenne votre mort”. Ça sonne pas mal, non ? Un peu long, peut être, mais quand même drôlement mieux que ce pénible “7h58 ce samedi-là”, qui ne donne qu’une idée parcellaire et réductrice du film, qui est un petit bijou de cruauté, de noirceur, d’humour et de désespoir mêlés. Allez le voir, mais ne vous fiez pas au titre, ça doit passer aussi vendredi à 21h05, ou bien dimanche à 13h47, ou bien... enfin, faites comme vous voulez.
 
Sinon, il y a les deux poids lourds français de la semaine, “l’ennemi intime”, vraiment pas mal, mais c’est un film de guerre avec toutes les horreurs et même encore plus. Dupontel et Magimel y sont vraiment bien.
 
Et il y a “un secret”, le machin dégoulinant, qui devait me faire pleurer pendant deux heures, avec Ludivine, Cécile et Julie (Sagnier, de France et Depardieu), rien que des actrices que j’adore. On peut s’y endormir tellement c’est prévisible. Le secret, vous l’aurez compris au bout de trois minutes, ou à peu près. Et même si vous faites semblant de n’avoir rien deviné, aucune larme ne vient attendrir votre courroux de voir Claude Miller commettre une telle fadasserie.
Fadasserie, mon correcteur d’orthographe n’aime pas. Mais alors, pas du tout. M’en fous, c’est fadasse, c’est donc une fadasserie.
 
Ah, et puis dimanche, je suis aussi allé au cinéma (y’a pas que le mercredi...), avec deux charmantes demoiselles et c’était très bien et j’ai vu un excellent dessin animé. Il ne passe plus guère, faut repérer les séances spéciales, mais vous pouvez le louer les yeux fermés (façon de dire) pour vos enfants à partir de onze ans, et vous y prendrez plaisir, vous aussi.
Toujours au rayon ados, Thirteen à la télé lundi, mais pas pour vos enfants ! Juste pour les parents qui ont peur du devenir de leur progéniture, à vous glacer...
 
Il y a aussi une super-pertinente remarque sur “la question humaine”. Du genre à se sentir plus intelligent quand on l’a lue.
Et remercions Dominique qui a vu la nullité du moment, 99 F, et qui nous prévient que c’est effectivement nul.
 
Pour finir, vous trouverez un lien vers un site qui vous renseignera sur les lieux de tournage des films que vous avez vus. Anecdotique, mais rigolo. A ce propos, dans “Un secret”, il  y a une maison dans la Creuse. De toutes façons, dans tous les films se passant pendant la deuxième guerre mondiale en France, il y a une maison dans la Creuse, là où l’on va se réfugier en attendant des jours meilleurs. Et vous savez quoi ? Cette maison, je l’avais déjà vue au cinéma, dans le film que vous n’êtes pas allés voir (on doit être environ 15 à y être allés, en tout), le très intéressant “En souvenir de nous”. Impossible de se tromper, d’autant plus que dans ce dernier film, la maison est un personnage à part entière.
Anecdotique, je vous l’avais dit.
Bref, vive le ciné, qui fait rêver chacun et chacune.
 
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