Blood diamond  *
Edward Zwick
sorti en janvier 2007
L’histoire
1999. Archer est un trafiquant dans le commerce illégal de diamants au Sierra Leone, en Afrique. Il rencontre un pêcheur ayant été arraché à sa famille par des rebelles. Il a découvert un énorme diamant et a réussi à la cacher, ce qui intéresse au plus haut point Archer. Une journaliste les suit, tentant de comprendre qui tire les ficelles des trafics.
 
avec
 
Leonardo DiCaprio
Djimon Hounsou
Jennifer Connelly
Le film est à mi-chemin entre le récit d’aventures et la dénonciation politique d’une guerre civile que les puissants de ce monde entretenaient, pour que fructifient les différents commerces illégaux mais juteux : diamants, armes. Une scène courte mais très étonnante lui donne même un aspect universel lorsqu’un vieil homme, unique rescapé de son village dévasté par les affrontements dus à la guerre civile, a cette réplique sidérante au vu de la situation : “surtout qu’ils ne trouvent pas de pétrole, car là, nos ennuis commenceraient vraiment”...
Dans une atmosphère de chaos très réaliste, sans économie de moyens, trois personnages sont lâchés, trois archétypes du cinéma hollywoodien : l’aventurier au passé douloureux et qui n’a plus aucune morale (en apparence); la belle journaliste idéaliste, représentant l’ordre moral pacifiquement; enfin la victime innocente, qui n’a que sa volonté, son courage et sa colère à opposer à la barbarie.
Le mélange douteux de la description documentaire d’une situation révoltante et de la façon presque divertissante de raconter le destin de ces trois personnages, ce mélange pourrait être indigeste et provoquer le dégoût : il n’en est rien, le spectateur est emporté dans le tourbillon d’actions, d’images, de sentiments, d’émotions. Bien sûr, il y a un peu beaucoup d’explosions, de poursuites, de scènes à suspense, mais jamais n’est perdue de vue la volonté de montrer la désespérance de cette partie de l’Afrique. On pense à The constant gardener, en moins poétique, et à Lord of war, en moins cynique. Mais les trois films pourraient constituer un triptyque sur la douleur de l’Afrique et le scandale permanent de son exploitation par l’ensemble des pays riches.
Destins tragiques sur fond de barbarie
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Vos commentaires :
Des images qui choquent , dérangeant notre petite vie tranquille, à tel point que l'idée de quitter la salle était la seule solution qui me restait pour en finir avec cette douleur qui me prenait  les tripes. J' ai résisté. Je ne le regrette pas , j'ai vécu un moment de très grande intensité , entre l'angoisse,  la colère, la peur, la joie, la tristesse, les larmes ... toutes ses émotions se succèdent à une vitesse surprenante.  Certains films m'ennuient profondément... celui-là ne laisse pas de temps pour ça !!
 
Je suis sortie de la salle en essuyant mes larmes ... bouleversée...
Depuis ce film ne quitte pas mes pensées, j' y réfléchis encore ... et encore...
Je le recommande très particulièrement, et les âmes sensibles comme moi  sortiront  dérangées et démunies mais tellement plus réalistes devant ce monde si cruel.
 
BRAVO à tous ces acteurs si généreux. Un réalisateur exceptionnel.
Sandrine P.   4 février 2007
 
 
 
Le film est superbe et comporte les ingrédients essentiels des studios hollywoodiens. Des acteurs médiatisés, une histoire sentimentale, un méchant qui devient bon, des blessés, des morts, des poursuites et des gentils qui se réunissent  glorieusement. Ce qui change, c’est de mettre le spectateur face à une réalité  insupportable.  Cette réalité qui nous amène à  interroger notre conscience.
 
L’auteur a trouvé les outils pour  parvenir à ce changement en insérant dans son film, les mêmes effets que nous ferait un documentaire de guerre sans état d’âme et  froid, dans lequel l’image et le narrateur feraient foi.
Pierre L.   5 février 2007
 
 
 
Des paysages splendides, une musique prenante, un scénario réaliste sur un fond de guerre...   le film montre comment de pauvres gosses se retrouvent à servir de chair à canon à un seigneur de la guerre, (l'enrôlement des enfants et leur conditionnement sont très bien dépeints) tandis que des villageois sont froidement massacrés par des miliciens.
Déjà-vu-tant-de-fois, la romance entre la gentille journaliste américaine qui veut faire éclater la vérité et le très vilain héro qui se repentira.
Une recommandation à la fin du film :
Quand vous achetez des diamants, assurez vous qu’ils ne proviennent pas de régions en guerre, cette question,  posez-la à votre bijoutier, elle doit faire son effet.
Dominique P.  14 février 2007