Vos commentaires :
On pourrait critiquer ce film comme barbare, sanglant et inutile, c'est évident. Pas besoin de tout ce bain de sang, il y des films d'horreurs pour ça, très bien faits, comme Hostel ou SAW 1 2 et 3, mais dans ces 3 derniers films l'hémoglobine et les souffrances qui en découlent sont gratuites, alors que dans Apocalypto, elles traduisent des faits qui dérangent, car le contexte parait réel.
Surprise, en dehors des scènes sanglantes orchestrées avec précision mais obligeant parfois à fermer les yeux, je découvre la poésie d'un peuple pacifique, attaqué par des semblables guidés par des actes barbares pour répondre aux offrandes d'un dieu créé par eux mêmes, à leur image. Une poignée d'hommes dirige cette barbarie et soumet son peuple à l'esclavage. Un homme réussit à s'enfuir et retrouve ainsi le goût de la liberté et la joie de la vivre. Il va rentrer au cœur de la forêt pour se cacher à nouveau car les navires coloniaux débarquent et clôturent ainsi le film avec le sentiment suivant, l'homme est l'ennemi de l'homme, assoiffé de pouvoir et de liberté, deux grandes tendances incompatibles de tout temps à toute époque, c'est ce que je traduis d'Apocalypto. Nous ne sommes pas tous sauvages ou colonisateurs, mais bien pire encore... Dieu n'est plus le seul leitmotiv.
Pierre L. 24 janvier 2007
Intrigué par le film de Gibson, j'y suis allé hier soir.
Je suis d'accord avec tes commentaires et ceux de Pierre.
Il me semble que le souhait de Gibson était de traduire le sentiment de peur que peut avoir un individu lorsqu'il constate que les valeurs de la société dans laquelle il vit sont bafouées par une autre civilisation plus puissante.
(en référence, la phrase d'introduction au film de je ne sais plus quel auteur qui se la joue "penseur-philosophe" alors que sur le coup cela ne fonctionne pas du tout, entre parenthèses)
La peur est un sentiment difficile à retransmettre au cinéma et Gibson n'y arrive pas du tout car il se sert d'un contre-exemple avec tarzan-007-macgyver qui ignore tout de cela même quand la situation le lui permettrait.
Quand à la métaphore politique, il me semble que c'est une farce commerciale. Dommage car ce héros "patte de jaguar" méritait mieux que de subir les hasards complètement improbables de la vie (éclipse, conquistador, jaguar et autres serpents...)
Manu B. 30 janvier 2007