Le nouveau monde   ***
Terrence Malick
sorti en février 2006
Le nouveau monde, c'est l'Amérique, bien sûr. Mais c'est aussi l'amour, filmé avec une beauté inouïe. La conquête d'un territoire où la nature et l'innocence dominent, par des aventuriers attirés par ses richesses, aurait pu donner lieu à un spectacle guerrier effroyable. Il n'en est rien. Terrence Malick signe un très grand film, émouvant, charnel, sensuel, contemplatif, passionné... sublime. La jeune princesse indienne, jouée par une inconnue qui ne le restera pas (Q’orianka Kilcher), s'inscrit pour toujours dans l'histoire du cinéma, c'est un personnage magnifique, le cœur du film, fondant d'amour pour l'un des aventuriers, puis plus tard comme domestiquée, elle reste d'une dignité et d'une sensibilité à tomber. C'est elle, le nouveau monde, pure puis meurtrie, comme souillée, elle porte en elle toutes les blessures et l'ambiguïté de la conquête, dans tous les sens du terme. Terrence Malick est vraiment un cinéaste à part, son film vibre, transporte, peut mettre le spectateur dans un état de transe compassionnelle. Il met en scène la nature comme personne, la bande son hypnotise, les lumières, le cadrage, le montage, tout est sublime. Pour peu qu'on soit ému comme je l'ai été, tous les sens sont touchés, c'est plus qu'un film, c'est une œuvre d'art, complexe et simple à la fois, éternelle.
 
 
 
avec
 
Colin Farrell
Q’orianka Kilcher
Noah Taylor
Christian Bale
Vos commentaires
 
Un film calme, constant, mélancolique et visionnaire. Au temps des colonisations, un homme fait le choix entre sa vie gérée par une société de profit qui engendre la convoitise, puis entre celle d'une femme d'un nouveau monde mené par des responsabilités partagées, sans jalousies, dans un havre de paix et de quiétude.  L'homme rebelle et conquérant, assoiffé de conquête territoriale mettra,  après de longues réflexions sur l'humanité,  un terme à son idylle. Le coeur brisé la jeune femme reconstruira ses valeurs avec un  homme conquérant aussi,  mais conquis. Leur  séparation affective sera guidée par des rebondissements attachants, menés par des vicissitudes parallèles qui mettront en avant des valeurs existentielles entre la soif de connaître et celle de partager sa vie.  Ses vicissitudes sont la guerre, les combats, filmés sans superflu, convaincants, qui traduisent  efficacement les souffrances;  Puis ce sont  la solitude, l'amour, la haine, la joie et la soif de l'apprentissage et l'accès au trône. Un film complet mais long.
 
On peut traduire de ce film les valeurs  suivantes :
-L'amour éternel se forge avec l'expérience
-La découverte des autres est un premier pas sur la découverte de soi-même
-l'humanité grandit quand l'enrichissement des uns et des autres sert à la paix
Pierre L.    23 février 2006
 
 
 
 
Al1, chien jaune !
Une soirée inespérée. Les enfants chez Richard et Béa (merci encore), retour à la maison vers 20h00, un "trois étoilé" tout frais du Ciné d'Al1, qui passe à Tours, une bonne place au cinquième rang, en face, pas de mangeur de pop corn à la ronde,.... arghhhh. A nous le sensuel, le charnel, le sublime ....
.. et puis, ... comment dire ça ??? le charme qui ne passe pas, l'ennui qui s'installe, l'attente d'une étincelle qui donnerait du sens, qui expliquerait pourquoi je trouve la musique tartignole, l'acteur principal (Cap'tain Smith) d'une inexpression abyssale et les autres aussi d'ailleurs, le propos dénué de profondeur, voire caricatural en se voulant décalé, juste un peu poétique des fois, ... et puis pas d'étincelle, rien du tout, peau de balle, content que ça se finisse.
Bon, Q'orianka Kilcher charmante comme tout d'accord.
C'est drôle le cinoche. Des moments magiques. Des fois ça marche, des fois pas. Pas là !
Mais, le prochain étoilé, j'irai le voir quand même !
Thierry D.   24 février 2006