Tout ceci serait parfaitement réjouissant si la direction d’acteurs et la mise en scène ne sentaient pas la poussière. Le jeu anti-naturel, sur-expressif, très articulé pour que les dialogues s’entendent comme au théâtre (jusqu’aux moindres liaisons) fait parfois penser aux derniers Chabrol…
On est en dehors de la réalité et cette impression est renforcée par les partis pris de la mise en scène, privilégiant les coups de théâtre, faisant des personnages des archétypes d’une tragi-comédie, sans âme, sans consistance.
Cette théâtralité pourrait passer avec de la démesure, ou une vraie créativité, un sens artistique, des comédiens s’activant ensemble dans la même direction. Au final, il ne reste que la présence sensuelle un peu vulgaire (mais très agréable) de Laura Smet, et le couple de pitres jouant les deux domestiques : eux sont tout à fait réjouissants.