Les promesses de l’ombre
David Cronenberg
concernant la scène du hammam
je vais tenter de t'expliquer
comprends moi bien :
un homme est nu avec une serviette pour seule arme
arrive deux gros malabars qui visiblement savent faire mal.
le gars tout nu arrive, je ne sais par quel miracle à allonger le plus gros
il se bagarre avec le second et finit par l'emporter sous les regards ahuris d'un gars  en haut à gauche qui ne bouge pas d'un cheveu
jusque là, il y a de la violence c'est vrai mais comme dans toute bagarre un peu sanglante au cinéma
le gars tout nu, après avoir réussi à supprimer les deux hommes de main pense s'en aller, alors qu'il est dans un piteux état.
et bien, plutôt que de passer à distance des macchabées, le gars il rampe sur l'un d'eux...
il y a de la place autour, mais non, il a choisi de ramper dessus
passons, il est désorienté, il en a pris plein la figure et ne sais pas ce qui vient de lui arriver
alors qu'il a presque fini d'enjamber, toujours tout nu, le macchabée, celui ci se ressaisit alors qu'il n'a pas donné un seul signe de vie jusqu'alors et qu'il a un couteau enfoncé dans la poitrine depuis presque le début de la scène. (rien d'étonnant jusque là...)
le comble du gore, c'est le couteau dans l'oeil, c'est vrai alors qu'il peut aisément lui mettre un coup de couteau partout ailleurs, non, il choisit au beau milieu de la figure (toujours rien d'étonnant...)
tu ne m'enlèveras pas de l'idée que cronenberg joue la dérision par rapport à la violence tout comme il le fait lors de la scène où le héros coupe les doigts du macchabée une cigarette à la bouche
voilà pourquoi cela m'a fait rigoler car je l'ai ressenti comme cela
 
Manu B.
La scène du hammam : quelques réactions...
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La scène dans la douche est particulièrement intéressante !
 
Un déshabillé  intégral dans une scène de lutte peu ordinaire.
 
Rares sont les hommes nus dans une scène, et c’est avec beaucoup de pudeur que  le réalisateur a filmé cet homme, sans oublier de mettre  l’accent sur le caractère acharné et cruel de la lutte au couteau. Une lutte sans état d’âme qui contraste bien avec l’homme désarmé, entièrement dévêtu.
 
La dureté de la scène renforcée par le contraste  de cet homme désarmée, d’apparence sans cœur et pourtant au service du bien, montre bien la sensibilité dont fait abstraction la mafia Russe.
 
C’est une scène maîtresse, bien réalisée, cruelle et dure, mais réaliste.
 
Pierre L.
La scène du hammam : au début, Mortensen entièrement nu est assez agréable à regarder.
Puis la bagarre commence et elle est tellement réaliste que je n’ai pas pu tout regarder. Les yeux fermés, j’ai entendu des cris dans la salle. Quand j’ai osé regarder, j’ai vu un couteau dans un oeil.
Là, j’ai failli sortir.
Je trouve cette violence insupportable au cinéma : qu’est-ce que ça prouve, à quoi ça sert ? pour satisfaire un besoin malsain chez certains spectateurs ?
D’ailleurs j’ai même entendu des spectateurs rire à ce moment-là. Même si c’est joué, et si c’est que du cinéma, c’est quand même une apologie d’une violence extrême. En plus, la fin révèle que l’auteur de cette tuerie n’est autre que le héros. Beurk.
 
Laetitia J.