Arnaud Desplechin l'enchanteur signe un conte pas du tout enchanté : grinçant, acide, terrible. Et pourtant il y a une grande fluidité, une idée de mise en scène à la minute, un montage décapant.
Un bonheur de film, qui tient autant du théâtre que du cinéma.

Le blues de Bouli Lanners, dans des paysages belges sublimés par une vision en grand angle. Original, déchirant, et d'une grande tendresse.

Une terreur complètement jouissive, l'impression d'être embarqué, d'être DANS le film.

Lorsque le romantisme le plus pur apparaît à la fin d'un grand film réaliste... D'une dureté implacable et en même temps extraordinairement doux.

Même si le film a divisé, il reste pour moi le plus beau des Pixar, constamment inventif, avec un héros hautement improbable qui parvient à être merveilleusement expressif.

C'est d'abord un thriller hypnotique. Puis c'est une réflexion sombre sur les errances possibles d'une société qui fabrique l'exclusion à grande échelle.

Cinq histoires reliées par un cadavre, un scénario choral pas comme les autres. Brillant !

Un grand western, parabole de la naissance du pouvoir aux Etats Unis. P.T.A. se hisse aux côtés des grands du cinéma.

Un cri d'amour et de désespoir lancé par Sandrine Bonnaire : on ne la voit presque pas, elle est tout le temps là, dans le regard de sa soeur. Elle est magnifique.

La peur vient de là où on ne l'attend pas. Infiniment troublant.

Tranche d'humanité qui tient plus du conte que de la réalité mais ça fait tellement du bien...