Vent mauvais  *
Stéphane Allagnon
sorti en juin 2007
L’histoire
Un informaticien intérimaire est chargé de remettre en état de marche le logiciel régissant les caisse d’un supermarché de province, en panne après une tempête. Il découvre des malversations au sein de la comptabilité, et se lie avec la gérante de l’hôtel où il est logé.
 
avec
 
Jonathan Zaccaï
Aure Atika
Bernard Le Coq
Pas vraiment un polar, pas un thriller, et pas non plus une étude sociale. Mais un peu de tout ça à la fois. On pense aux romans de Simenon pour l’ambiance un peu lugubre des bords de mer hors saison, mais aussi au très beau livre de Mordillat, les vivants et les morts. L’après-tempête donne un côté fantastique au décor, et il revient en mémoire le film “la turbulence des fluides”, où une scientifique tentait de comprendre l’absence de marée dans une petite ville côtière au Québec. Il y a aussi dans le personnage principal, quelque chose de l’inspecteur Canardo (BD de Sokal, un flic totalement blasé en apparence et se trimballant ses blessures).
Ces correspondances montrent que le film a du caractère, à commencer par le personnage joué par Jonathan Zaccaï, dont on ne sait rien ou presque, et qui parvient à attirer la sympathie, malgré sa nonchalance apparente, son absence de jugement moral, son flegme à la limite de l’inconscience. Aure Atika, beaucoup trop rare sur les écrans, apporte son charme si particulier, direct et nature, et pourtant mystérieux.
Le déroulement de l’histoire est par moments irréaliste, alors que la description même de la petite ville touchée par la tempête paraît très juste, comme un rêve éveillé. La mise en scène, sobre, efficace, va au plus court, ne s’embarrasse pas d’effets.
Enfin, il y a surtout un refus des conventions et du politiquement correct. Rien n’est tout à fait sous contrôle à la fin du film, comme un pied de nez à la société dans laquelle nous vivons.
Pas d’accalmie après la tempête
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