Le film est l'adaptation d'une BD, apparemment simpliste pour ce qui est de l'argument de départ : un monde sous le joug d'un gouvernement dictatorial, régnant par la peur engendrée par tout ce qui est différent, et un justicier vengeur et libérateur. On a déjà vu cela un millier de fois, de Zorro à Matrix.
Ici, le justicier se fait appeler V, et comme dit un personnage de lui, il est le père, la mère, le frère, le meilleur ami, soi-même, tout un chacun. La parfaite définition du héros, en qui tout le monde peut -et doit !- s'identifier, pour lutter contre le mal, contre la peur...
Est-ce seulement un scénario de SF bien classique, et plutôt bien développé, ou bien l'injection de quelques éléments faisant référence aux événements de l'Histoire récente, transforme-t-elle le film en quelque chose d'un peu politique ? La question, sans être inintéressante, est en réalité assez vaine. Il s'agit de cinéma de divertissement, qui subit l'influence de son époque. En tant que tel, le film remplit son rôle, avec un héros masqué d'un bout à l'autre et qui parvient presque à être expressif, Natalie Portman défendant de belle manière son personnage pourtant plutôt mièvre, et une mise en images (on n'ose dire en scène) efficace.