Still life
Jia Zhang Ke
sorti en mai 2007
L’histoire
Dans une ville en démolition parce qu’elle va être prochainement engloutie après la mise en fonction d’un gigantesque barrage, un homme et une femme recherchent leurs conjoints respectifs.
avec
 
Han Sanming
Zha Tao
Huang Yong
Certains disent du réalisateur qu’il est le plus grand cinéaste asiatique actuel. Ce genre d’affirmation est tout à fait déplacée, surtout à la vision de ce film. Bien sûr, il y a un style, un langage cinématographique particulier, des images poétiques, une utilisation du temps et de l’espace, toute une palette de procédés qui ne sont pas gratuits, installant une ambiance, pouvant créer une certaine fascination. Mais lorsque l’envoûtement ne prend pas, l’ennui ne tarde pas à submerger tout le film, à l’image de l’inéluctable montée des eaux.
Les deux histoires, dites d’amour, n’ont qu’un intérêt très faible, voire inexistant. Pas ou très peu de correspondances entre elles, ce qui aurait pu titiller la curiosité du spectateur. Les deux personnages ne se croisent pas, et n’ont rien qui puisse susciter l’attachement. Les dialogues extrêmement lents, n’apportant pas grand-chose au semblant d’action, sont au bout du compte assez pénibles à supporter. Filmer l’ennui mortel et la déliquescence des rapports humains, dans une ville en décomposition, remplie de dépressifs agressifs, peut mener à l’impasse. La preuve.
 
Et l’ennui recouvrit la ville
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