Il y a probablement beaucoup d’interprétations possibles de ce film, très surévalué par la critique. On peut y voir un reportage sur le retour à la terre, aux valeurs naturelles (un film écolo ?), ou bien une étude psychologique sur le passage de la cinquantaine, ou encore une comédie légère dans le milieu des bobos.

J’y vois l’itinéraire d’un couple, arrivé à la cinquantaine dans une forme morale et amoureuse plutôt appréciable, fonctionnant par intuitions plus que par raison, et qui change de vie, sans l’avoir vraiment décidé. Déménagement, nouvelles rencontres, éloignement des enfants, découverte d’une nouvelle vie sexuelle, ce dernier point n’étant finalement qu’un parmi d’autres, comme il est sous-entendu dans le titre, faire l’amour est au même plan que peindre, une activité parmi d’autres.

Tout cela est assez joli, avec des scènes ayant beaucoup de charme, une musique très décorative, un décor de rêve… Mais c’est globalement sans intérêt, dépourvu de dimension sociale et dé-passionné.