Nous les vivants  *
Roy Andersson
sorti en novembre 2007
L’histoire
Dans une ville, plusieurs personnages se croisent, parlent de leurs rêves et vivent des micro-événements tragiques ou comiques.
avec
 
Jessica Lundberg
Elisabeth Helander
Björn Englud
Eri Bäckman
Leif Larsson
Ollie Olson
Le style de Roy Andersson est reconnaissable entre tous : des longs plans-séquences blafards en grand angle, avec une caméra (presque) toujours immobile, mettant en scène des personnages de tragi-comédie.
Les (tristes) vivants sont ici quelques habitants d’une ville, montrés dans des situations absurdes ou désespérantes, ou dans leurs rêves, cauchemars ou instants de bonheur, mais dont l’ambiance n’est pas différente du réel.
 
Tragi-comédies blafardes
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Il y a quelque chose des Monty Pyton et des spectacles de Jérôme Deschamps dans cet étalage un peu monstrueux de la misère sociale et morale. Un humour terriblement noir, une dérision de la mélancolie, une vision spectaculaire et drôle du malheur. C’est totalement décalé de la réalité et pourtant chacun pourra se retrouver dans l’une des situations décrites, pour en rire ou en pleurer. La théâtralité de la mise en scène est ici terriblement efficace, même si elle ne déclenche que trop peu d’émotions.
 
Il y a une grande richesse visuelle, un cadrage extraordinairement étudié, des surprises énormes malgré l’apparente immobilité. Certaines scènes restent en mémoire longtemps après leur vision, comme des semi-cauchemars, des claques au quotidien, des instants de lucidité sur l’absurdité de la vie...
Vos commentaires :

Je ne connaissais pas ce cinéaste mais j'ai apprécié cette belle leçon de vie où malgré un ciel qui "pèse bas et lourd comme un couvercle", une éclaircie semble s'annoncer sur cette vie sans fard, sans ressort presque sans âme. On se laisse prendre au jeu de ces images si bien léchées, pensées comme autant de petits tableaux parfois à la limite du burlesque. Si vous avez le moral, allez-y sans attendre sinon attendez d'avoir la pêche pour apprécier ces "vies minuscules".

Cathy A.  2 décembre 2007