Les deux personnages sont attachants, joués avec beaucoup de vérité par Nicolas Giraud et Jacques Gamblin. Jeux de regards, de sous-entendus dans des dialogues apparemment vides, complicité naissante ou retrouvée après une cassure, le film a l’intelligence de ne pas trop en dire, en préservant pas mal d’incertitudes.
Cependant, l’ensemble manque cruellement de rythme, sauf dans l’épisode du casse, où une tension quelque peu malsaine maintient l’intérêt. Pour le reste, et malgré les petites émotions nées des rapports père-fils, le récit se traîne, peut-être par manque de personnages féminins : absents, simplement évoqués ou entrevus.