Lust, caution
Ang Lee
sorti en janvier 2008
L’histoire
Dans les années 1940, alors que le Japon occupe une partie de la Chine, la jeune étudiante Wong est chargée d'approcher et de séduire Mr Yee, un des chefs de la collaboration avec les Japonais. La relation entre Wong et Mr Yee devient bien plus complexe que ne l'avait imaginé la jeune femme.
avec
 
Tony Leung
Tang Wei
Joan Chen
Leehom Wang
L’histoire ressemble à celle du film de Paul Verhoeven “Black Book”, où une jeune femme engagée dans la résistance avait pour mission de devenir l’amante d’un homme à abattre, et dont elle tombait amoureuse.
Ici, même époque, mais autres lieux, autres cultures, autres décors et costumes, pour finalement pas grand chose de nouveau dans le traitement de cette idée assez classique.
 
Chine hollywoodienne
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Surtout, et c’est peut être ce qui laisse le plus le spectateur sur sa faim, c’est l’aspect très hollywoodien de l’entreprise. Malgré la langue et les acteurs chinois, on se croirait dans un film américain. Rien dans le rythme, ni dans la construction du récit, ni dans le jeu des comédiens, ne donne une ambiance asiatique. Les décors extérieurs et les costumes (particulièrement bien sûr les robes de l’héroïne) sont magnifiques et font penser à Wong Kar-Waï, mais l’ambiance n’y est pas. D’ailleurs, lorsque la jeune femme va au cinéma, c’est pour y voir des films... américains !
Tony Leung joue une fois de plus le bel homme taciturne qui découvre qu’il a un coeur, et il le fait très bien. En revanche, Tang Wei, qui incarne la jeune femme chargée de le séduire, épuise rapidement son charme. Heureusement qu’elle porte de belles robes...
 
Vos commentaires :

Après "la graine et le mulet", et "it's a free world", j'avais vraiment envie, besoin d'un ciné moins socio-politico-économique ( c'est pas français, mais c'est pas grave !). C'est pourquoi, même si je n'avais franchement pas aimé "brokeback moutain" il ne fut pas  difficile de me convaincre d'aller voir "lust, caution", présenté en plus par un copain comme un thriller érotique ( je ne sais pas où il a trouvé la formule). 
L'histoire est certes conventionnelle et l'on se doute du dénouement mais les tourments de la jeune actrice et la complexité de la relation qui s'installe entre elle et son "tortionnaire" sont intéressants, et puis le film est beau, 
la musique est envoûtante, Tony Leung impeccable, bref c'est une belle histoire d'amour impossible et ça fait du bien!
 
 Ps: Par contre les robes sont moches comparées à celles de "In the Mood"

Sandrine D.  19 janvier 2008


Parce qu'il était tard et que j'ai pas parlé des scènes d'amour. Les scènes d'amour, donc, qui scandent le film, très explicites, montrent l'évolution des relations et des sentiments entre les deux amants. Ceux-là sont en permanence marqués par le doute, les faux- semblants, le devoir et la fidélité à un engagement. Même dans l'intimité, on doute : qui joue ? Qui ne joue pas ? Qui est dominant ? Qui est dominé ? Qui instrumentalise l’autre ? En même temps, ces scènes d’amour révèlent progressivement la vérité des personnages qui sont profondément transformés par leur expérience intime. Au fur et à mesure de celle-ci, le tortionnaire et la jeune actrice quittent leurs comportements attendus et révèlent leur souffrance et leur  attachement. On peut lire aussi les scènes de sexe comme la métaphore du combat qu’ils se livrent.
L’intérêt du film se trouve dans cet espace incertain des sentiments qui introduit de l’incertitude à l’intérieur d’un scénario de thriller assez classique.  On se laisse donc prendre par l’histoire et les 2 h 38 du film ne sont jamais pesantes.

Sandrine D. 20 janvier 2008





J'ai adoré malgré un démarrage un peu lent, ensuite une pure merveille !!!
Très bons acteurs.

Anne-Marie B.   8 février 2008