Little Miss Sunshine    *  
Jonathan Dayton, Valerie Faris
sorti en septembre 2006
Ah, la jolie famille de dingues ! Des fêlés, des hors-normes, des loosers même pas magnifiques. Cet assemblage hautement improbable de personnages très mal assortis, se détestant, est envoyé dans une histoire qui tient autant de la comédie que du drame.
La petite dernière de la famille est sélectionnée pour un concours de mini-miss, elle est plutôt replète, porte des grosses lunettes et ne semble avoir aucun talent de chanteuse ou de danseuse. Le défi paraît donc mal parti et n’est en fait qu’un prétexte pour une charmante petite démolition du rêve américain.
Le récit est clairement découpé en trois parties : la présentation de la famille, drôle, ultra-rythmée, alléchante; puis le voyage, un peu plus grave, road-movie qui prend des allures de comédie italienne des années 70. Enfin, le concours de miss, kitsch jusqu’au malaise.
Les personnages ne sont pas figés, les caractères se cognent les uns aux autres, s’enrichissant au fur et à mesure tout au long de ce huis-clos en mouvement.
L’ensemble aurait pu être encore plus méchant, mais il n’est pas certain que le film aurait trouvé un producteur... C’est tout de même une drôle de bonne surprise, comme une crème glacée bien poivrée, réjouissante de mauvais goût sans jamais tomber dans la vulgarité gratuite.
avec
 
Greg Kinnear
Toni Collette
Steve Carell
Abigail Breslin
Alan Arkin
Paul Dano
Vos commentaires :
Quel rayon de soleil que cette Little Miss Sunshine !
Vous reprendrez bien une rasade de critique du rêve américain… Oui mais cette fois, pas de démonstration, pas de morale. Juste un voyage parmi les hommes, leurs rêves, leurs espoirs, et les coups que la vie leur réserve. 
Nous sommes là pour ressentir, toutes les couleurs de l’arc-en-ciel y passent : drôle, absurde, odieux, désopilant, triste, émouvant, écoeurant, euphorisant, ce film nous brinquebale comme si nous étions nous aussi dans ce van, et sans amortisseurs…
« Let the sunshine, let the sunshine in… »
Anne K.   13 septembre 2006


Je suis retournée le voir avec les enfants (10 à 16 ans), ils ont tous adoré. Chacun y a pris ce qui lui convenait, je pense même que chacun a vu un film différent. Commentaire de mon fils (un pur esprit cartésien) : je perdais un peu le fil, par moments. C'est normal, mon grand, c'est fait pour ! 
Quant à moi, j'ai été bluffée cette fois par la prouesse technique : le rythme maîtrisé, accélérations parfaites, accompagnées par la musique, la photo de cette Amérique aride, toute de déserts, routes, panneaux, motels ou hôtels... Et la finesse psychologique (Dwayne en premier, qui, devant les pleurs de sa mère, écrit pudiquement à sa petite soeur "go hug mom", mais qui, lucide, s'écrira à la fin "fuck the beauty contests, life is a beauty contest"). 
Regardez attentivement les trois fois où le groupe doit pousser le van et monter en marche : quelle évolution, d'une première fois subie à contre-coeur, quoique finalement vivifiante, à l'euphorie de la dernière fois. Ne crains rien, Olive, vous êtes bien tous des gagnants !
Anne K.   20 septembre 2006



Quoi dire d’autre, comment le dire autrement ?
Un film que j’ai enfin fini par découvrir, il faut dire que ce côté déjanté m’attirait profondément, non que je sois décalé  mais le sujet et la présentation du film faits sur le site d’Al1 méritaient de voir de plus près !
Et bien voilà c’est fait, je l’ai vu ce film déjanté qui se présente comme une  poésie, celle qui ne se compare pas à Proust, Baudelaire, ni même à Dorothée. C’est une poésie de fresques intimistes sans vers et sans quatrain, brut de décoffrage. Imaginez que vous comparez une romance d’automne dans une ville occidentale avec celle des joies perfectibles de bambins dans un ghetto. Les deux contextes peuvent rendre le sujet émouvant, comme dans « Little Miss Sunshine » qui avec une poésie déconcertante et cruellement amusante nous plonge dans une  famille prête à tout pour défendre ses valeurs.
Même si nous sommes loin du rêve Américain, un cliché intéressant  est fait dans le dernier 1/3 du film, (les jeunes filles en pleine démonstration de leur spectacle  pour tenter de gagner haut la main l’élection) qui nous rappelle encore les parallèles improbables que la vie ici ou ailleurs nous laisse parfois découvrir, surmonter ou bien vivre !
Pierre  L.    20 septembre 2006
PS : Tu as bien fait de me dire que c’était à voir !



Quoi de mieux  que ce film un après-midi automnal où il n'y a pas grand chose à faire d'autre que rester sous la couette avec un bon livre ou aller se détendre les zygomatiques. la seconde option était la bonne ; c'était comme boire un Perrier menthe sous 35° à l'ombre : pétillant, coloré, chaleureux, optimiste.
Oui , c'est  un vrai moment de bonheur,  une jolie leçon de vie pleine d'humour par cette petite fille, qui croit à ses rêves alors qu'autour d'elle  tous ces adultes ont du mal à mener les leurs jusqu'au bout, c'est bien euphorisant tout cela ....
A  notre cinémathophile préféré qui croit à ses rêves aussi !
Cathy A.  et Lolo C.


Sur tes bons conseils je suis allée voir "little miss sunshine"et 2 secondes avant le début de la séance... mon téléphone sonne (oui je sais tonton Al1, Grand Cinéphile parmi les cinéphiles,  honte à moi...) donc le plus vite possible, je raccroche au nez de... ma grand-mère qui m'appelle très rarement et qui gère mal la notion de portable mais va expliquer à ta grande mère qui a du mal à entendre et à écouter que tu es au cinéma et que non vraiment tu ne peux pas lui parler).   Bref, j'ai adoré, j'ai bien ri et quel bouquet final... de quoi bien commencer la semaine. Un film frais, qui met en joie et qui confirme bien que la communication au sein de la Famille est une affaire bien complexe !!!
Caroline C.  19 novembre 2006