Ah, la jolie famille de dingues ! Des fêlés, des hors-normes, des loosers même pas magnifiques. Cet assemblage hautement improbable de personnages très mal assortis, se détestant, est envoyé dans une histoire qui tient autant de la comédie que du drame.
La petite dernière de la famille est sélectionnée pour un concours de mini-miss, elle est plutôt replète, porte des grosses lunettes et ne semble avoir aucun talent de chanteuse ou de danseuse. Le défi paraît donc mal parti et n’est en fait qu’un prétexte pour une charmante petite démolition du rêve américain.
Le récit est clairement découpé en trois parties : la présentation de la famille, drôle, ultra-rythmée, alléchante; puis le voyage, un peu plus grave, road-movie qui prend des allures de comédie italienne des années 70. Enfin, le concours de miss, kitsch jusqu’au malaise.
Les personnages ne sont pas figés, les caractères se cognent les uns aux autres, s’enrichissant au fur et à mesure tout au long de ce huis-clos en mouvement.
L’ensemble aurait pu être encore plus méchant, mais il n’est pas certain que le film aurait trouvé un producteur... C’est tout de même une drôle de bonne surprise, comme une crème glacée bien poivrée, réjouissante de mauvais goût sans jamais tomber dans la vulgarité gratuite.