Les fils de l’homme    *
Alfonso Cuaron
sorti en octobre 2006
C’est ce qu’on appelle une surprise. Un gros coup de poing dans la face. On croit aller voir un petit film de SF, reposant sur un postulat classique pour ce genre de production : l’Humanité vit ses derniers instants, puisqu’il n’y a plus de naissances, tout le monde étant atteint de stérilité.
Scénario de BD sans intérêt, diront les spectateurs raisonnables. Mais ils n’auront qu’une toute petite part de vérité. Si le scénario se révèle finalement un peu simpliste, ses variations, les choix des personnages et leurs destins respectifs contiennent beaucoup de subtilités. C’est du cinéma d’anticipation réaliste, pas de voitures volantes ou de moyens de communication sophistiqués, mais un cadre terrifiant, car montrant une société en décadence, avec une police et une armée ultra-violentes, et pourtant si proche de nous, avec ses hordes de réfugiés et de citoyens de seconde zone...
Mais ce qui est proprement hallucinant, c’est le cadrage, caméra mobile, pratiquement en grand angle d’un bout à l’autre du film, ce qui permet de profiter des décors apocalyptiques. Il y a une impression de tension permanente, poussée au paroxysme lors des scènes d’action, puis une dimension biblique au fur et à mesure qu’on se rapproche de la fin. Une sorte de Fuite en Egypte, qui serait tournée par un reporter de guerre. Impressionnant, vraiment.
avec

 Clive Owen
Julianne Moore
Charlie Hunnam
Chiwetel Ejiofor
Michael Caine
Claire-Hope Ashitey
Pam Ferris
Vos commentaires :
Partant d’un sujet aussi ambitieux que séduisant, le réalisateur nous entraîne dans une fable très impressionnante, complexe et fascinante, qui recèle de profonds abîmes politiques. Course poursuite apocalyptique pour le moins dérangeante.
Même si la surprise a du mal à trouver prise ce Mad Max de la fécondité parvient à poser son ambiance.
Dominique P.  23 octobre 2006
 
 
 
Excellent par son originalité, son réalisme dans les décors, et ses dialogues. Ce film nous ramène à des valeurs simples : Notre vie nous appartient mais celle des autres dépend de nous.
Pierre L. 24 octobre 2006