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Voici une nouvelle image de la France rurale, peuplée de gens un peu bourrus, un peu médiocres, croulant sous les préjugés, mais pas si mauvais au fond. Un film "d'époque" situé au milieu des années 1950, mais qui aurait aussi bien pu se dérouler au XIXe siècle, voire aujourd'hui. Un film autobiographique sur l'enfance abandonnée qui évoque la violence du monde.
Pippo, bonhomme haut comme trois pommes, fort d’un caractère déterminé, découvre des parents de substitution en Gustave et Cécile, dans une campagne qui lui est totalement étrangère. Les anecdotes se multiplient, empreintes d’une authenticité directement issue de l’enfance du cinéaste. Une histoire simple, fraîche, sans l’émotion et le bouleversement que l’on espère. La froideur de Cécile (Anne Brochet) déroute, même si l’instituteur Podalydès amuse. Reste alors Gustave (Jean-Paul Rouve) qui partage une complicité immédiate avec Pippo. Le petit garçon trouve aussi l’affection auprès de marginaux comme lui, à l’instar d’Alphonsine "la sorcière" (Annie Girardot), la grand-mère qu’il s’est choisi.
Résultat : une fiction autobiographique d’environ une heure trente qui en paraît plus
Dominique P. 27 mars 2006