Le personnage du médecin écossais, qui devient confident, conseiller (voire plus si affinités...) du dictateur Amin Dada est inventé de toutes pièces. C’est la force mais aussi la faiblesse du film : ce blanc cultivé et respectueux des valeurs humaines, fasciné par le général noir et sanguinaire permet en effet à bon nombre de spectateurs de s’identifier, de montrer comment le charisme d’un homme mène à l’aveuglement.
Mais il intervient de façon trop conséquente sur l’histoire du dictateur, et donc sur celle du pays. Cela en effet sème le doute sur la véracité du récit, le pompon étant la relation entre le docteur et l’une des femmes du président.
Cela ne serait pas gênant si on évoquait un tyran sans le nommer, mais il s’agit bien d’Amin Dada, dont le régime a tué 300 000 ougandais, et l’aspect très fictionnel du film finit par choquer.
Il reste tout de même la performance de Forest Whitaker, énorme, charmeur et terrifiant, monstrueux et enfantin, horrible et beau, humain en quelque sorte...