C’est une histoire de désir brut, qui se transforme en passion amoureuse. Une histoire cachée, secrète, et dont personne ne se doute, alors que l’épanouissement de Lady Chatterley saute aux yeux de tous.
Pascale Ferran prend son temps (et le nôtre, également) pour dérouler ce récit de l’éveil des sens, en parallèle aux saisons. Cette lenteur est nécessaire et donne à l’ensemble une impression de sérénité, un calme totalement apaisant au sein d’une nature idyllique, où même la terre et la pluie sont en accord avec les amants.
Malheureusement, la mise en scène déçoit. Trop statique, trop classique, manquant de romantisme, de passion, avec un point de vue détaché, narratif, littéraire. De plus, les dialogues en français sonnent faux dans les bouches de ces personnages anglais. Comme tous les amoureux, ils énoncent pas mal de fadaises, et quelques scènes frisant le ridicule empêchent le spectateur de céder à l’émotion.