Avec trois personnages sur la corde raide, interprétés par des acteurs formidables, il y avait de quoi réaliser un très beau film choral, complexe et dense. Mais les connexions entre les trois histoires sont ténues, artificielles. On a l’impression de voir trois moyens métrages entremêlés, trois exercices de style sur le même thème, mais sans style. La mise en scène est inexistante, sans saveur, sans intentions, plate à pleurer.
Heureusement, les trois comédiens, Emilie Dequenne en tête, attirent la sympathie ou l’exaspération selon les situations, ils ne laissent jamais le spectateur indifférent et donnent une belle couleur à leurs personnages. Malheureusement, ils ne parviennent pas à faire oublier le manque d’inspiration de la caméra et du montage.
C’est d’autant plus dommage que le scénario posait de vrais questions sur le “métier” d’artiste, sur la différence entre la création et la reconnaissance du public...