Le film est une adaptation du livre de Pierre Péju.

La relation qui se noue entre un libraire et la petite fille qu’il a accidentellement renversée est une des plus belles vues au cinéma. Elle parle de la transmission, de l’amour éperdu qu’un homme peut avoir pour un enfant. Elle parle aussi du pouvoir de la mémoire, de la puissance des histoires, de la culpabilité.

Ce n’est pas léger, mais c’est d’une délicatesse extrême, les regards, les attentes, le moindre geste, tout est troublant. Olivier Gourmet est en état de grâce absolu, la petite Bertille Noël-Bruneau est renversante (sans jeu de mots). Le personnage de la mère est moins intéressant, plus ingrat, mais il est indispensable à l’histoire. Ce n’est pas un "grand" film, car il manque une réalisation qui ait du souffle, mais c’est un très, très beau film.