L’incroyable destin de Harold Crick    *
Marc Forster
sorti en janvier 2007
L’histoire
Harold Crick est un contrôleur des impôts, à la vie extraordinairement terne. pas de loisirs, pas d’amis, encore moins de petite amie. Ce qu’il ne sait pas (“il est loin de se douter”), c’est qu’il est un personnage de roman, au destin tracé par un auteur féminin au bord de la dépression. Harold Crick se réveille un matin avec dans la tête, la voix de la narratrice de sa propre vie.
avec

Will Ferrell
Maggie Gyllenhaal
Emma Thompson
Dustin Hoffman
À l’origine de cette jolie réussite, il y a une belle idée, pas forcément très neuve, que l’on a déjà vue par exemple dans les films de Michel Gondry, ou bien dans The Truman show : le personnage principal est prisonnier d’un récit, écrit au fur et à mesure de l’avancée de l’histoire.
Ce type de scénario, très ouvert, laisse tant de possibilités que la tentation du vertige n’est jamais bien loin, au risque de plonger dans un délire stérile. Mais pas ici. Il y a une grande maîtrise de cette irrationalité affichée. C’est drôle, tragique, émouvant, complètement divertissant, mais absolument clair. Les différents personnages, baignés dans cette histoire irréelle, ne sombrent jamais dans le ridicule tout en prenant très au sérieux leur situation. Marc Forster filme tout cela avec beaucoup de respect, sans essayer de faire le malin, sans effets superflus.
Le charme opère aussi grâce aux acteurs. Will Ferrell, froid, minéral, révélant son humanité par petites touches; Maggie Gyllenhaal débordante de vie, réjouissante rebelle, entre exubérance et mélancolie; Dustin Hoffman et Emma Thompson, les maîtres des récits, parvenant à faire passer l’idée qu’on peut être sage et torturé à la fois.
Bien sûr le film n’est pas sans défauts, trop de clichés autour des personnages, une fin privilégiant le confort moral des spectateurs, quelques baisses de rythme, et un petit manque d’audace, de démesure.
Mais on en sort le coeur léger, l’émotion prévaut dans ce film qui n’oublie pas pour autant d’avoir de l’esprit.
Petit bonheur
Vos commentaires :
Allez pour la nouvelle année, ma première critique !!!
 
Ah pour une fois qu'il y a un film que je veux voir ET que mon tonton a mis une étoile, je fonce ...
Et en effet, nous avons passé un bon moment : c'était drôle et plein de suspense !!!
Juste un bémol, le film n'est pas très diététique, quand on en sort, on n’a qu'une seule envie : manger un cookie tout chaud qui sort du four !!!!
Agnès C.  15 janvier 2007
 
 
Film divertissant prenant le spectateur dans le dénouement du film, être le héros d’un livre, d’un roman, ici avec Harold c’est facile, le personnage est simple et plein de bonté, ses vicissitudes vont le délivrer de sa vie insipide et  l’emmener à  rencontrer un amour qu’il n’imaginait pas. La morale est bonne, et simple comme le dit Al1 « Une vie privilégiant le confort moral des téléspectateurs »  il y en a pour tout le monde,  le tout sur une idée originale.
Pierre L.   21 janvier 2007
 
 
Bonne idée que cette interaction entre un récit romanesque et la vraie vie du héros. Je ne savais pas que ça avait déjà été fait. C'est poétique. La marchande de cookies a des beaux tatouages sur les épaules aussi. Enfin, de belles épaules. Et un beau sourire. Et d'ailleurs, on se demande pourquoi elle tombe amoureuse d'un blaireau pareil. Mais ça c'est comme ça, c'est la vie. Je m'égare.
Donc, cette belle idée poétique sur un beau récit, émouvant, tonique, et tout le bazar, ça aurait été top.
Or, le récit (pour moi) (et pour ceux qui étaient avec moi d'ailleurs), n'a pas vraiment d'intérêt. Même pas du tout. Le héros est brossé en 5 minutes. Il est chiant. Le seul petit mouvement c'est qu'il tombe amoureux et que ça le rend (un peu) moins chiant. Bon. C'est pas un scoop. Donc pas d'histoire en dehors de cette quête du "fil romanesque" !
Je me demande quand même si c'est clair tout ça !
Disons au total que  je trouve que c'est dommage. Une belle idée un peu gâchée. Et voilà.
Thierry D.   21 janvier 2007
 
 
Je faisais partie de « ceux qui étaient avec » Thierry D et j’avais adoré l’idée avant d’y aller.
Mais après visionnage que reste-t-il ?
L’idée de départ est toujours bonne. J’ai bien aimé les personnages du consultant en littérature prêt à tout accepter pour un bon roman et de la fabricante de cookies, sensuelle, gourmande, humaniste et libertaire.
Mais au niveau de l’émotion, rien ! Je m’en fous de la vie et du destin d’Harold ! Il ne me touche pas ce type et l’acteur, que j’avais déjà vu dans le remake de « ma sorcière bien aimée », est insipide.
Que ce soit la 1ère ou la 2ème fin peu importe, cela ne fonctionne pas pour moi et comme le dit Thierry … et pour ceux qui étaient avec moi d'ailleurs.
Isabelle E-C.   27 janvier 2007
 
 
Merci à la jolie vendeuse pâtissière et pas merci à la pelleteuse qui dans un immense vacarme m’a sorti d’un agréable sommeil réparateur !
Je n’avais pas été au cinoche depuis …depuis … ah si depuis Happy Feet et franchement j’ai largement préféré … Happy Feet
Entre le pingouin du pôle sud et celui des impôts, y’a vraiment pas photo ! Et entre les deux scénarios non plus d’ailleurs…
Merci enfin à Thierry D. et Isabelle C. d’avoir laissé à ce film une petite chance de sortir du rayon des navets !
Philippe C.   27 janvier 2007
 
 
 
J’avais promis de défendre ce film, dont je savais qu’il ne resterait pas dans ma mémoire (j’ai même eu du mal à me rappeler le titre, j’ai dû chercher sur le site), mais qui m’avait beaucoup plu. Alors, peut-être pour sa sortie en DVD, je continue à penser qu’il mérite qu’on s’y arrête. L’idée du film est excellente, et tient la route jusqu’au bout, ce qui n’est jamais gagné quand le sujet louvoie entre le surnaturel et la vraie vie (cf « Bruce tout-puissant » dont toutes les bonnes idées tenaient dans la bande-annonce). D’accord, le happy ending est discutable, mais, même si l’acteur n’est pas des plus démonstratifs, on est quand même content pour ce personnage qui réussit à nous toucher. Du charme, du savoir-faire, et des acteurs hors pair qui nous feraient croire à n’importe quelle folie (la palme à Dustin Hoffman essayant de trouver de quel roman vient le héros du film), louez-le sans hésiter…
Anne K.    4 mars 2007
 
Envoyez votre commentaire !