On est rarement autant vite plongé dans l’ambiance d’un film… Dès les premières secondes, l’acteur principal (et quasi-unique) Damian Lewis nous emporte dans son errance, entre désespoir et folie. On ne le quitte pas, lui et sa douleur. Douleur compréhensible, sa fille de six ans a disparu et il est à sa recherche. Mais le personnage tourne à la folie destructrice, à la marginalisation, et du coup on s’identifie plus aux rares personnages qu’il rencontre, l’émotion vient du regard des autres, et de ce qu’il pourrait leur arriver à son contact.

Un film très prenant, à la limite du malaise, et qui pourrait tourner au cauchemar pour des spectateurs hyper-sensibles. D’ailleurs, le générique de fin, sans musique (c’est rare !), peut être pris comme une délivrance, ou bien comme le seul point final possible de cette œuvre hors-normes.