Le fou est très cinématographique : il est surprenant, fait tout ce que le spectateur n’oserait pas entreprendre, il autorise un scénario absurde.
Sauf qu’il ne faut pas pousser le bouchon trop loin. Dans cette accumulation de scènes sans queue ni tête, il n’y en a qu’une qui prend du sens : lorsqu’un malade un peu moins fou que les autres se rend compte qu’il faut rentrer dans le jeu de celle qui se prend pour un cyborg, et faire semblant de lui greffer une machine qui changerait la nourriture en énergie électrique, pour qu’elle accepte enfin de s’alimenter.
Tout le reste n’est qu’hystérie mal jouée, fatigante, un grand n’importe quoi débouchant sur un ennui incommensurable.