Ben Affleck, pour son premier film, s’appuie sur un scénario extrêmement construit, ne laissant que peu de place à l’imaginaire, comme s’il craignait d’ennuyer le spectateur. L’histoire et les thèmes abordées n’auraient pas déplu à Clint Eastwood, on y retrouve les notions de relativité du bien et du mal, de la paternité par intermédiaire, de la transmission des valeurs, de l’affrontement entre générations.
Il n’y a pas d'afféteries dans la mise en scène, toute dévouée à la clarté du récit, lequel se révèle tout de même parfois confus. L’ambiance d’une grosse ville américaine touchée par la crise économique (Boston) est assez bien rendue, les personnages paraissent à peu près crédibles, entre purs produits de la réalité sociale américaine et clichés de cinéma.
Au final, on retient l’intelligence de ne pas donner de réponses aux multiples questions (peut être un peu trop nombreuses) posées dans le film, une interprétation pointue d’acteurs ne cherchent pas l'oscar mais donnant vie aux personnages, mais aussi malheureusement un manque de style général.