L’histoire de ce”faussaire”, écrivant une biographie inventée de Howard Hughes, fait penser à celle de Frank Abagnale, escroc sympathique, filmée par Spielberg et joué par DiCaprio, lequel avait incarné Howard Hughes lui-même. La boucle est bouclée, à l’intérieur d’un monde de paillettes et de mystères légèrement mythiques. Ces histoires parlent en filigrane du rêve américain, où la réussite financière et la reconnaissance publique sont souvent basées sur du vent.
Ici, Richard Gere surprend, enfin bon acteur (et pas seulement belle gueule), tout en nuances, visiblement emballé par le rôle, tour à tout manipulateur génial, improvisateur sur le fil ou looser pitoyable. La réalisation est un peu en deçà, manquant d’imagination, se contentant de suivre le personnage, qui aurait mérité mieux, un peu plus d’énergie, de folie, d’inventivité, de panache, de pétillant...