Eros
Michelangelo Antonioni
Steven Soderbergh
Wong Kar-Wai
sorti en juillet 2005
Trois maîtres du cinéma mondial s’attaquent à l’érotisme, ou à son imaginaire. Trois moyens métrages, donc. Antonioni a fait de si beaux films qu’on ne parlera pas de celui-ci. Un peu comme si Pelé se remettait à jouer au foot. Il faut un jour savoir s’arrêter…
Soderbergh lui aussi a fait de très beaux films et visiblement ne s’est pas senti concerné par le sujet. Il a fait donc une petite amusette, une histoire confuse de psychanalyste et de son patient. C’est beaucoup mieux que l’infâme chose d’Antonioni, mais on attendait mieux, tout de même…D’érotisme, point.
Seul Wong Kar-Wai a pris le sujet au sérieux. Il a fait ce qu’il sait faire, c’est à dire une nouvelle suite de In the mood for love. C’est beaucoup mieux que 2046, la narration est presque trop limpide, pas d'ambiguïtés sur les personnages ni sur leurs relations. La photo est magnifique, on replonge dans cet univers envoûtant et poétique qui lui est si particulier.
Au final, rien de nouveau sur l’érotisme : sur ce plan, les trois réalisateurs n’arrivent pas à la cheville de Kubrick qui dans la première scène de Eyes Wide Shut, en trois secondes et un jeté de robe de Nicole Kidman, en dit plus sur l’érotisme que ces trois moyens (et très inégaux) métrages.
 
avec
 
Christopher Buchholz
Luisa Ranieri
Robert Downey Jr.
Alan Arkin
Gong Li
Chang Chen