El Aura    *
Fabian Bielinsky
sorti en mars 2006
Un polar déconstruit, où les personnages ne font pas ce pourquoi ils sont censés être, et vice-versa.
L'imaginaire collectif des personnages classiques de ce genre de film en prend un coup, d'autant plus que l'histoire -toujours claire- s'écarte de la ligne droite à l'extrême. On peut être totalement conquis par la façon très originale de dérouler ce récit, suivant de près un looser de premier choix, à l’apparence amorphe et passive, mais capable d'une adaptation stupéfiante. La mise en scène, d'une grande subtilité, fait semblant de positionner le spectateur en avance sur le scénario, pour finalement laisser une grande part de mystère.
Il y a peu d'émotion, une identification aux personnages peu probable, et ce qui reste lorsque l'écran s'éteint, c'est cette faculté de raconter une histoire compliquée avec une simplicité apparente, sans flash-backs, en gardant toujours le point de vue du personnage principal. Simplicité seulement apparente, car il y a beaucoup de virtuosité dans ce film. Virtuosité un peu vaine, mais réelle.
avec
 
Ricardo Darin
Dolores Fonzi
Alejandro Awada
Pablo Cedron
Jorge d’Elia