Dialogue avec mon jardinier
Jean Becker
sorti en juin 2007
L’histoire
Deux copains d’enfance se retrouvent. L’un est artiste peintre, l’autre est jeune retraité et devient le jardinier du peintre. Entre eux s’instaurent des dialogues sur la vie.
 
avec
 
Daniel Auteuil
Jean-Pierre Darroussin
On a beau savoir ce qui nous attend, on est tout de même effaré par le côté moraliste, étriqué, simpliste. Tout le film repose sur les échanges épouvantablement bavards entre les deux personnages, truffés de bons mots de dialoguiste. La morale qui en ressort est d’une tristesse affligeante : pour vivre heureux, vivons pépère, sans excès, sans passions, de toutes façon la mort est au bout.
La pseudo mise en scène est en accord avec cet état d’esprit : aucune surprise, aucun décalage, tout est banal, il n’y a pas la moindre véritable idée de cinéma. Les personnages sont des assemblages de clichés, absolument pas crédibles. Pourtant, les deux acteurs sont attachants, on a un petit pincement lorsque l’histoire penche du côté triste. Mais léger, très léger, le pincement.
Eloge de la médiocrité
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Vos commentaires :
Une fin triste mais inévitable, un film tout en douceur avec une analyse juste des sentiments.
Sans vains bavardages, cette ode aux valeurs de la vie, est un régal. Ce cheminot à la retraite bouleverse et anime totalement ce film.
Dominique P.   11 juin 2007
 
 
 
 
La mobylette, une nostalgie pleine de bonheur, j'ai cru revoir mon grand-père et entendre le bruit d'une génération de vélomoteurs oubliés qui rendaient  surtout service plutôt que de donner la liberté de déplacement aux jeunes de 14 ans. Aaaaah les bons souvenirs avec la mobylette de mon Grand-père, j'avais l'impression d'être dessus et de l'entendre tourner au rythme des sous-bois et chemins de  terres qui passent  ... Attention je frise le hors sujet ! Revenons au jardinier ...  La passion de feu mon grand père
...bon j'arrête passons au film.
 
Attachant sensible, des langages simples et pleins de bon sens transmis par un cheminot qui prend la vie sans profit et sans parti pris. Révolutionnaire sans aucun doute pour  des causes et conséquences sociales fortes et vécues, du concret du vrai du factuel, il ne jalouse pas les autres, c'est toute la force de ce personnage qu'on aimerait écouter régulièrement afin que sa simplicité et son bon sens nous aident à prendre du recul pour apprécier avec plus de facteurs sensoriels et à sa juste valeur la vie unique que chacun de nous se construit, fait évoluer, et dont nous avons besoin.
 
 
L'autre personnage est  un artiste mal dans sa peau dont l'argent facile ne lui apporte plus le bonheur attendu. Cet artiste  quittera le chemin de vie qui l'aura amené si haut afin de ne pas redescendre au stade de non retour. Grâce à quoi ? Grâce  aux  sens, au rappel des choses simples et pépères qui lui permettront de grandir,  d'apprécier,  en  mesurant  mieux chaque situation conflictuelle et agréable pour les faire évoluer avec bon sens.
 
Ces deux personnages ne se complètent pas, et ne s'opposent pas non plus, l'un pépère l'autre dynamique. Pourtant aux 2/3 du film ils se ressemblent quand l'artiste peintre saisi enfin le nouveau chemin de son parcours de vie. En effet ce  qui les rassemble, c'est d'avoir en commun une dimension à leur vie sans se comparer aux autres. Une vie faite avec ses propres valeurs respectables !
 
Ce film inspire le respect, l'enthousiasme et le bon sens, le tout à son rythme (pépère ou non) mais surtout pas basé sur des jugements de valeurs (la jalousie et le regards des autres).
 
Pierre L.  14 juin 2007