Comme toutes les adaptations, la vision du film sera différente selon que le spectateur aura lu ou non le livre. L'ayant dévoré jusqu'à la moitié, puis subi jusqu'à la fin, je m'attendais à ressentir le même effet et surprise, c'est plutôt l'inverse qui s'est passé. Le début paraît confus, l'exposition des personnages et de la situation est à la fois laborieuse et sur un faux rythme (ce qui au contraire était la grande force du début du livre : un rythme trépidant et envoûtant). Puis au fur et à mesure des révélations, on se prend à épouser la cause des deux héros et de leurs interrogations : la paternité supposée de Jésus était traitée dans le livre de façon à la fois ridicule et trop sérieuse, lourdaude. Ici, tout est plus clair, plus simple, le récit s'en trouve allégé. C'est moins sérieux et pourtant plus lyrique. A ce titre, la toute dernière scène est véritablement émouvante, avec une musique formidablement puissante.

Bien sûr, tout cela ressemble encore beaucoup à une successions d'énigmes, genre jeu vidéo dépassé, mais l'ensemble se voit sans ennui, les deux heures trente passent plutôt rapidement; la mise en scène sobre, presque terne met en valeur le récit. Mais l'ouverture du festival de Cannes, la pseudo-polémique et l'occupation de plus de huit cents écrans en France, c'est du grand n'importe quoi.

 

Conseil pour ceux qui n'ont ni lu ni encore vu le film : commencez la lecture du bouquin, puis lorsque l'ennui vous prend, allez au cinéma, et reprenez éventuellement la lecture en revenant, pour l'effet de comparaison. Mais si vous avez autre chose à faire, une bouteille à déboucher, un vrai livre à lire, une promenade dans les bois, un coup de téléphone à un ami, faites-le.

Je n’ai pas lu le livre, peut être est-ce nécessaire pour apprécier ce film qui dès le début met dans  l’ambiance :

Ce ne sera pas une histoire simple, le dénouement et les intérêts des différents acteurs religieux  sont complexes. La religion Chrétienne cache quelque chose d’important. Une clef  ouvrira des réponses à préserver contre tous,  quitte à mourir, pour les découvrir,  ou bien pour  les laisser dans l’obscurité du silence.

De nombreux rappels très bien faits et amenés à bon escient sont faits sur la complexité du pouvoir religieux et l’arrivée du christianisme tel qu’on le connaît. La religion nous cache certainement  quelque chose, voilà ce qu’apporte la réflexion du film Da Vinci...

Un film  romancé pour donner une trame simple et perspicace à la fois sur un point de vue religieux. A la portée de toute personne croyante ou non  qui se pose des questions sur ses origines dans un monde ou la communication moderne  (Internet, media, liberté d’expression)  ne peuvent plus nous laisser dans une réflexion binaire.

 

 

Le film difficile à comprendre. Est-ce qu'il fallait lire le livre ou être à fond sur la religion pour le comprendre ?

D'habitude un film est critiqué parce qu'il manque de scénario et bien là je le critique parce qu'il y en a trop. C'est un film tiraillé entre le mystique et l'action. Et à vouloir tout expliquer dans les détails, ça devient rasoir, il aurait mieux valu laisser tomber les explications détaillées pour se concentrer sur l'action, et raccourcir le film. 2h 30, c'est beaucoup trop. Manque de concision aurait dit mon prof de français quand j'étais à l'école on s'ennuie par moment.

Pas de temps forts, c'est un film plat, un scénario fidèle au livre. Les intrigues défilent et le film avec, sans dimension dramatique ni suspense

Allez plutôt lire le livre, on en apprend plus…sur la peinture notamment !

Dominique P.   2 juin 2006