Control
Anton Corbijn
sorti en septembre 2007
L’histoire
La vie de Ian Curtis, leader du groupe mythique de rock anglais Joy Division.
avec
 
Sam Riley
Samantha Morton
Alexandra Maria Lara
Craig Parkinson
Dans la longue série des films consacrés à la vie d’un musicien de rock ou de jazz, ce Control, consacré au chanteur de Joy Division, ne fera pas date.
Le choix du noir et blanc (image intéressante, un peu sale, avec un grain moyen mais lumineux) ne s’impose pas, ni par l’époque évoquée (fin des années 70), ni par le style de la mise en scène.
Ne connaissant rien de la vie et de l’œuvre de Ian Curtis, le spectateur non averti ne peut que découvrir ce personnage, et surprise, il est plutôt fade et conventionnel. Dès lors, on s’attend à ce que le film explique l’opposition entre le caractère de ce garçon un peu propre sur lui et sa musique et ses textes, désespérés, désespérants.
Les raisons finalement données, un mariage précoce mal assumé, une maladie (épilepsie) mal soignée, se révèlent un peu courtes, d’autant plus qu’on ne voit rien du processus créatif. Ian Curtis n’est jamais montré en train d’écrire, ou de répéter. Les relations avec ses musiciens qui semblent être ses amis, ne sont absolument pas creusées par le scénario, de même qu’il n’y a aucune piste pour comprendre la mélancolie grandissante de ce jeune homme que le succès dépasse.
Le mystère Joy Division reste entier à l’issue de la projection, on ne saura pas pourquoi cette musique a changé la face du rock (comme il est dit dans la publicité) et, ce qui est encore pire, on se retrouve sans envie particulière d’en savoir plus sur le phénomène.
C’est regrettable car les séances des concerts ont une belle énergie, avec un acteur étonnant, à la gestuelle empreinte de maladresse et de fougue mêlées.
 
Joy Division pour les ignorants, qui le resteront
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