Quand on pense aux films indiens et qu’on a vu l’affiche, on s’attend à voir du Bollywood. Mais ici, pas de danses ni de musiques entraînantes, juste une histoire de couples, comme on pourrait voir dans une comédie dramatique occidentale. Le début est confus, on se perd dans l’avalanche des noms propres, puis l’action (en fait, des dialogues suivis de... dialogues) se concentre sur quatre personnages qui vont s’aimer, se déchirer, certains se marier... Difficile d’être ému par l’expression de leurs sentiments, il semble que beaucoup de choses échappent au spectateur non averti des coutumes indiennes. Le réalisateur montre la condition des femmes en Inde au début du vingtième siècle, et il est fort possible que les deux femmes, l’une soumise et respectueuse des règles, l’autre parlant l’anglais et buvant du thé (donc plus moderne...), symbolisent l’une et l’autre deux faces de l’Inde face à l’Empire anglais, mais tout le côté historique sous-jacent est très flou. Au final, on retient une histoire pas vraiment passionnante, mais une photo splendide, des costumes et décors superbes, et la beauté d’Aishwarya Rai.