Arrivederci amore, ciao
Michele Soavi
sorti en août 2006
La réhabilitation, c'est une sorte de ré-insertion dans la vie "normale" d'anciens terroristes repentis. Dans Arrivederci amore, ciao, le candidat à ce blanchiment est une ordure, souvent poussé par les événements et d'autres personnages odieux à se comporter comme tel, mais choisissant toujours de s'en sortir, en trahissant, en tuant, en commettant tous les forfaits possibles.
Le paradoxe du scénario -et il n'est pas petit- c'est que le personnage, sorte de monstre froid, paraît très antipathique tant qu'il s'en prend à plus affreux que lui, policier véreux ou autre truand, et que lorsqu'à la toute fin sa victime finale, sa cerise sur son gâteau de l'horreur, est pure et innocente, on est enfin de son côté, il devient un véritable héros de cinéma.
Ce paradoxe tient parce que le film a lentement basculé dans sa mise en scène, dans sa façon de montrer les faits. D'un pur polar noir, brutal et sans humour, on est passé à une comédie cynique, presque grotesque. Il y a probablement dans cette histoire et ce basculement une sorte de parabole sur l'évolution de l'Italie et de sa vie politique.
Intéressant donc, mais tout de même très froid, très noir.
avec
 
Alessio Boni
Michele Placido
Isabella Ferrari
Alina Nedelea