Le point de départ du scénario a déjà été vu de nombreuses fois : un couple adultère a un accident de voiture, les deux amants sont dans le coma, leurs conjoints respectifs se rencontrent à l'hôpital, s'évitent, se frôlent, s'éclairent l'un l'autre...

Ce film coréen ne fait pas dans le poétique sublimé, façon "In the mood for love", il raconte juste l'histoire, modestement, par petites touches mais toujours clairement, et sans mièvrerie, sans lyrisme, il parvient à faire naître l'émotion, en étant au plus proche des personnages. La beauté n'est pas dans les décors, les costumes ou les mouvements de caméra, elle naît de ce que la mise en scène et le jeu des acteurs suggèrent : une grande humanité, des sentiments universels, une identification progressive mais profonde.

Les visages des deux comédiens, au début fermés et d'apparence banale, finissent par devenir extraordinairement beaux. Un grand film, tendre et doux, à la passion certes contenue mais vibrant comme neige en avril...

Je suis assez d'accord avec toi et ton analyse très pertinente. Mais je propose quand même une chose : deux guronzans matin, midi et soir pour l'actrice. Je dois avouer que la douceur (je dirais plutôt mollesse ) asiatique ne me ressemble pas et j'ai eu quelques fois envie de la .....secouer. Ce qui m'a un peu gâché le film. Et moi qui pars 5 semaines en Chine. J'ai peut-être intérêt à me mettre à l'exomyl tout de suite. (pour prendre le rythme)

Véronique P.    10 mai 2006