Quand j’étais chanteur    **  
Xavier Giannoli
sorti en septembre 2006
Le film résiste à tout commentaire objectif, tant le spectateur risque d’être submergé par l’émotion. Xavier Giannoli montre les rapports humains avec une sensibilité sans pareille. Il est servi par une interprétation exceptionnelle, Depardieu débarrassé de ses tics, retrouvant une certaine fragilité qui fait tout son charme, Cécile de France faisant enfin autre chose que la rigolote de service, d’une présence impressionnante malgré une description de son personnage pleine de zones d’ombre.
Toutes les scènes entre ces deux-là sont énormes, il y a de toute évidence comme une lumière particulière dans leurs regards lorsqu’ils sont en présence l’un de l’autre. Le passage où leurs chemins respectifs s’éloignent l’un de l’autre est d’ailleurs le moment le plus faible du film. Lorsqu’ils se retrouvent, on ne voudrait plus les quitter, ils incarnent le temps qui passe inexorablement, les amours impossibles, l’absurdité de l’existence. L’ensemble n’est pourtant pas cafardeux. Les deux personnages ont une part de mélancolie, mais ce sont des assoiffés de la vie, mis en lumière par Xavier Giannoli, qui en démarrant leur histoire par ce qui d’ordinaire clôt les rencontres amoureuses entre homme et femme, se permet une infinité de variations à propos de la séduction, du besoin d’être ensemble, de l’absence, de l’insoutenable grandeur des sentiments.
J’en pleure encore.
avec

Gérard Depardieu
Cécile de France
Mathieu Amalric
Christine Citti Vos commentaires :
Bien sûr tout homme, n'ayant ne serait-ce que des tendances hétérosexuelles, a de gros risques de tomber amoureux de Cécile de France. Bien sur, Gérard Depardieu arrive presque à nous faire oublier Obélix et les pâtes Barilla...
Mais à force de vouloir toujours que les plus belles amours soient les amours impossibles, on entre non plus dans les amours impossibles, mais dans les amours terriblement improbables.
Et là je suis resté sur le chemin : je ne pouvais pas être touché, puisque je n'y croyais pas. Je me suis même un peu ennuyé, pas beaucoup, mais un peu tout de même.
Quand tu dis, Alain, que le personnage de Cécile de France est plein de zones d'ombres, c'est en fait une facilité du scénariste : "quelle est l'événement dans la vie de mon héroïne qui pourrait la laisser tellement déboussolée, qu'elle coucherait (dans un premier temps) puis tomberait amoureuse de Depardieu ?". Après s'être longuement gratté la tête, et constaté son impossibilité à trouver une réponse à cette question, le scénariste a une idée géniale : "et si on faisait en sorte de ne rien dire et que cela soit au spectateur de trouver lui-même !".
De la même façon, dans la scène finale, la larme de Cécile, puis celle de Gérard, sont jolies sur l'écran, mais comme le scénariste ne sait pas comment les justifier, il décide que l'on mettra de la musique émouvante, suffisamment forte pour que l'on n'entende pas les dialogues.
Par bonté pour Alain, je ne citerai donc pas d'autres exemples et passerai directement à ma conclusion : allez voir Little miss Sunshine
Philippe L.  19 septembre 2006


Portrait d’Alain Moreau, chanteur de bal, chanteur de charme pour club du troisième âge, thé dansants ou comités d'entreprise, il promène sa silhouette fatiguée sur les routes du Puy-de-Dôme. Le monstre rencontre la belle, Cécile de France qui campe un personnage paumé vraiment touchant.
Ce film traite de la nostalgie, du vieillissement, de l'envie de rebondir et de continuer.
Ambiance d’une petite ville de province, posters, mange disques. La nostalgie…
Long ! Ce film est trop long ! L’histoire est banale. S’il n'y avait pas de musique on s'endormirait.
Dominique P.  5 octobre 2006