Après le troisième “Spiderman” (daube), le troisième “pirates des caraïbes”, voici le troisième Shrek.
Et comme il fallait s’y attendre, malheureusement, on est plus dans l’exploitation financière d’un bon filon que d’une véritable création. Le premier était formidable, (presque) politiquement incorrect, bourré de surprises et de pieds de nez à toute la production pour enfants. Le deuxième manquait d’originalité, peinait à dérouler un scénario répétitif, malgré tout de même un excellent personnage secondaire : le chat.
Ce troisième volet des aventures de l’ogre vert manque de bouffonnerie, d’énormités, le personnage de Shrek est devenu beaucoup trop fréquentable. Le scénario, partant sur deux bonnes idées (la paternité future de l’ogre, et l’éventualité d’être roi), ne les exploite pas. Il y aurait eu pourtant fort à faire sur un héros refusant les honneurs et l’ascension sociale, une sorte d’anti-roi-lion, en quelque sorte. Mais tout l’intérêt (pauvre) est dans la quête d’un autre héritier, lequel se révèle assez mièvre et sans beaucoup de caractère. La partie traitant de la paternité est très réduite et n’aligne que des clichés.
Pour finir, deux défauts achèvent le film : trop de personnages, dispersés, mal définis, pas très drôles, donnant l’impression d’un catalogue de bonnes idées à l’état larvaire; et trop de dialogues, d’humour anachronique trop compliqué pour les enfants et loin d’être hilarant pour les adultes.