Ici, on s’attaque au film de zombies, et bien sûr on se moque éperdument d’où ils peuvent venir et pourquoi ils sont transformés, puisque tout l’intérêt est de montrer des dépeçages, des fusillades nourries, des corps réduits en charpie, des explosions diverses (nocturnes le plus souvent, pour masquer la faiblesse -ici, voulue- des effets spéciaux), et surtout, des jolies filles qui ne se font pas marcher sur les pieds. Il faut dire que dans cette histoire, assez rapidement, l’une d’elles n’en a plus qu’un (pied). Rose McGowan, même unijambiste, est tout à fait charmante en héroïne super sexy, super balèze, super drôle (ou pas).
Comme dans le Tarantino, on retrouve les fausses rayures, les mauvais raccords, il y a même une bobine manquante... Le déroulement reprend tous les poncifs des films de genre, c’est assez drôle, évidemment très rythmé, accompagné par une musique tonitruante, bref, tout cela ressemble fort à la première partie de Boulevard de la mort, en mieux construit, et sans les dialogues ultra-vulgaires. Mais il n’y a pas de deuxième partie, comme celle qui faisait tout le sel du film de Tarantino, il manque ici un peu plus de recul, une vision contemporaine. Ce n’est qu’un exercice de style de plus, techniquement réussi, mais à l’intérêt limité.