Est-ce une volonté du réalisateur, ou bien un mauvais choix d’acteurs, toujours est-il que ceux-ci jouent faux dès qu’ils ouvrent la bouche, comme s’ils récitaient leur texte, consciencieusement appris. Cela réduit à néant le potentiel émotionnel du film. On a même parfois l’impression de se trouver devant une lecture de scénario. Du coup, l’intérêt que l’on porte au récit est assez faible. A l’instant des retrouvailles entre le père et sa fille, il y a comme une espérance, comme si enfin quelque chose allait prendre corps, et puis déception, tout retombe très vite dans un faux naturel, des échanges plutôt banals entre des personnages auxquels on ne croit pas.

Il n’y a rien de désagréable, rien de choquant (même les séquences où l’on voit des personnages se droguer sont loin d’être insoutenables). L’histoire est sagement et clairement déroulée, mais au bout du compte, c’est l’ennui qui l’emporte, malgré le joli visage de Constance Rousseau, charmante mais –comme il est dit dans le film- transparente.

 

Un premier film maladroit mais touchant. L’histoire est originale, une espèce de fantasme d’adolescente, retrouver un père sans avoir à le subir pendant son enfance...

 

Laetitia J.   14 octobre 2007