Très gros à-priori positif pour ce film du réalisateur du génial et très émouvant “Eternal sunshine of the spotless mind”. Un casting terrible, un tournage à Paris, une bande annonce et un site alléchants... Et... le résultat n’est pas à la hauteur des espérances, loin de là. Ça ne manque pas d’inventivité ni d’originalité. L’esprit créatif de Gondry est toujours là et bien là. Mais il manque une histoire, un scénario. Il ne suffit pas de jeter dans la mare des personnages hauts en couleur pour qu’un récit en découle. On a vu, me direz-vous, des films extraordinaires sans histoire. Oui, mais alors il y avait une ambiance, un quelque chose en plus qui donnait de l’intérêt. Ici, l’importance donnée aux séquences de rêves est énorme et elles sont traitées toujours de la même manière : on se croirait dans un catalogue animé d’un magasin “Art et création”. Des machines bizarres, des voitures en carton, de l’eau en cellophane, du feu en papier brillant... c’est amusant mais ça n’avance pas à grand chose. L’emballage est séduisant, il n’y a rien dedans. On a compris au bout d’un quart d’heure que le personnage principal vivait entre rêve et réalité, et alors ? Il n’évolue pas d’un pouce et finit pas nous ennuyer profondément. Les seconds rôles, Alain Chabat en tête, sont formidables. Les quelques scènes où il apparaît font vraiment rire, mais l’ensemble laisse une impression de vide, malgré l’abondance de couleurs, d’objets incroyables, d’animations...