Mais cette attention portée au récit, à l'entremêlement des histoires de chacun, fait que l’on sent moins de passion, d’indignation que dans “Head on”. La mise en scène, à l’image de cet assagissement, est un peu fade, manquant de rythme, de grandiloquence.
Cette réserve mise à part, le film est formidable, parlant au travers des relations ambiguës entre Turquie et Allemagne, des notions de racines, d’engagement, de choix de vie. Fatih Akin aime ses personnages, et quelques soient leurs agissements, il sait les rendre attachants, proches de nous, représentant des comportements humains, sans pourtant tomber dans les clichés.