La fille coupée en deux
Claude Chabrol
sorti en août 2007
L’histoire
Une jeune femme a une liaison avec un écrivain célèbre beaucoup plus vieux qu’elle. Un jeune milliardaire oisif qui par ailleurs déteste l’écrivain, s’éprend d’elle.
 
avec
 
Ludivine Sagnier
François Berléand
Benoît Magimel
Mathilda May
Caroline Sihol
Marie Bunel
Comme souvent avec Chabrol, le film regorge de citations, de clins d’oeil, d’hommages. Deux références retiennent l’attention, Balzac et Woody Allen, parce que le scénario, écrit d’après un fait divers du début du 20ème siècle, s’appuie sur une mécanique du récit et un certain nombre de scènes-clés entre comédie et drame, procédure chère au metteur en scène américain. La description des milieux sociaux (très grande bourgeoisie en légère décadence, et tenants du pouvoir des médias) est quand à elle typiquement balzacienne.
Mais Chabrol n’est plus ce qu’il était, il fabrique ses films à la chaîne, avec beaucoup de laisser-aller, une grande paresse dans la mise en scène et dans la direction d’acteurs. Il en ressort une grande mollesse, d’autant plus palpable que certaines scènes, hélas trop rares, ont une qualité formelle indéniable. Mais la plupart des plans sont sans saveurs, sans vibrations.
On suit tout de même l’histoire jusqu’au bout, avec un certain intérêt, dû essentiellement à Ludivine Sagnier, tout à fait crédible en belle désirée de tous, pleine de nuances, en équilibre entre innocence et compromission, séduction et naturel. Berléand est très prévisible, d’un bloc. Magimel en fait des tonnes dans son rôle de déséquilibré, avec beaucoup d’effets, et peu  de crédibilité.
Pour Ludivine
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Je sors de la séance de "la fille coupée en deux"... dur dur !!! après avoir lu la critique de Télérama et celle d'Alain, je m'étais dit "pourquoi pas" . Déçue, je sors déçue et je serais plus méchante qu'Alain, c'est du sous-chabrol ; la critique sociale si chère au metteur en scène ? inexistante ;  les acteurs ? ils jouent faux ; les sentiments ? ils  ne passent pas ; les petites phrases, citations et  nombreuses références (que je n'ai pas toutes vues...) ? elles alourdissent le scénario sans rien ajouter ; l'histoire est bien maigre, les acteurs au minimum de leur forme mais heureusement ludivine sagnier sauve un peu la mise. 
Tout est caricatural, prévisible et sans saveur et au cas où on n'aurait pas tout saisi la dernière scène !!! oh combien explicative... (je n'en dis pas plus au cas où certains amateurs iraient voir quand même ce film). Bon j'arrête ; le prochain Chabrol, j'attendrai qu'il passe à la télé.

Cathy A.    20 août 2007




J'ai eu beaucoup de mal à me mettre dans le film, la lenteur de l'histoire et des scènes sans émotions ne m'ont pas permis de m'y plonger complètement!
Cependant au fur et à mesure de l'interprétation des acteurs j'ai voulu connaître la fin de ce "fait divers"!
Les acteurs jouent bien leurs rôles respectifs surtout Magimel dans son rôle de "déséquilibré, avec une enfance douloureuse..."
Joli clin d'oeil sur toutes les addictions ( verres d' alcool à toutes les scènes, gros plan sur les cigarettes qui s'allument, et même le sexe dans ce drôle d'appartement) et les émotions nocives comme la jalousie.
Avec quelques clichés risibles sur une certaine catégorie sociale ! Je ressors un peu déçue par une fin trop rapide et sans grand rapport !

Gaëlle R.   21 août 2007



Je suis entièrement d'accord avec ta critique concernant la fille coupée en deux ( que je n'avais pas lue avant d'aller voir le film, même s'il m'arrive d'y aller alors que ta critique est corrosive...le défi ou l'esquive, va savoir ?) Ludivine est la seule rescapée de ce naufrage, son personnage reste crédible malgré tout, cette crédulité en la bonté humaine est peut être, je dis bien peut être le seul message que chabrol essaye de faire passer, et encore. Benoît Magimel sort un peu la tête de l'eau même s'il en fait un peu trop. Mais que dire des prestations assez pitoyables de deux acteurs qui me tenaient pourtant à coeur, certes pas pour les mêmes raisons, Mathilda May et Francois Berléand. Si Chabrol fait des allusions à Allen, il doit être dans sa mauvaise période et il est souhaitable qu'il remonte vite la pente. Le scénario est prévisible et à la lecture des participants à ce film, on s'aperçoit que presque toute sa famille y a participé...Un peu de recentrage est nécessaire monsieur Chabrol...

Manu B.   27 août 2007



On y est allé sans avoir lu ton avis : grosse erreur. J'ai pas aimé du tout et même Ludivine Sagnier n'y a rien changé !!!

Agnès C.  23 septembre 2007