C’est un voyage énorme et minuscule, au fond de soi et sans retour possible : l’un des personnages dit que l’eau ne remonte jamais à sa source.
Pour accéder à cette quête, ce chemin vers le deuil, le film passe par une longue présentation des deux personnages et se perd un peu en anecdotes, en images paraissant superflues et vaines.
Puis, lorsqu’on aborde la plongée dans la forêt, on comprend la nécessité de cette première partie un peu ennuyeuse.
Cette suite sous les arbres, la pluie, la chaleur puis le froid, est d’une intensité étonnante. Avec simplement deux personnages perdus (dans tous les sens du terme) dans une forêt, la réalisatrice montre comment le deuil n’est pas un travail, mais une souffrance interne, profonde, impossible à partager et tellement difficile à estomper…