Vicky Cristina Barcelona

Woody Allen

L'histoire

Un peintre entretient une liaison avec deux touristes américaines, ce qui attise la jalousie de son ex-petite amie.

Avec

Scarlett Johansson, Rebecca Hall, Javier Bardem, Penélope Cruz


Sorti

le 8 octobre 2008

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Marivaudage mou


Comment est-ce possible, quand on s’appelle Woody Allen, et que l’on a sous la main trois des acteurs les fantasmatiques qui soient, de produire une telle platitude ? La déception est à la hauteur de l’attente : il y a bien du soleil et quelques histoires d’amour, mais le scénario et la mise en scène s’apparentent plus à une petite sieste sans importance qu’à "une oeuvre écartelée entre plaisir et mélancolie, éblouissante d'intelligence", promise par la presse.
Les personnages sont des clichés vivants, l’artiste tourmenté, les deux américaines opposées : l’une très sage et l’autre avide d’expériences nouvelles, et la pire de tous : l’espagnole énervée, énervante, forcément passionnée et furieusement originale. Ce qui leur arrive à tous les quatre, on l’a déjà vu mille fois, bien mieux traité, avec beaucoup plus d’ambiguïté, de perversion et de piment, par Woody lui-même, et par d’autres aussi. Cette histoire ne fait rien avancer, elle laisse au final les quatre personnages dans le même état et dans la même position qu’au début, on se dit alors, tout ça pour ça…
La voix off en rajoute dans l’anecdotique, elle tente d’apporter de la légèreté à un ensemble qui n’a déjà pas beaucoup de consistance, elle finit par être exaspérante. L’aspect catalan du contexte est totalement raté : on a l’impression d’un catalogue d’idées reçues sur l’Espagne, entre un concert de guitare privé (idée piquée à Almodovar, non ?) et la sensualité obligatoire… mais même celle-ci paraît factice, mise en images mais pas ressentie : on est à des kilomètres de la sensation d’extase due à la première apparition de Scarlett Johansson dans Match point.
Si l’on rajoute l’absence totale de réalité sociale (bien sûr, ce n’est pas la préoccupation de Woody Allen, mais il avait prouvé, dans Match point et le rêve de Cassandre, que cette dimension pouvait entrer dans son univers), on se retrouve devant une œuvre sans enjeu, dominée par un marivaudage mou, sans drôlerie : une déception sur tous les plans.

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vos commentaires

Ben voilà, c'est un Woody Allen, pas un Ken Loach, qui parle d'amour ... une vague impression de déjà vu et en même temps, on s'en fout, c'est vraiment bien.
C'est plutôt drôle comme d'hab, sont tous beaux comme d'hab, pas trop de problèmes matériels, comme d'hab ... ils se baladent dans Barcelone tranquillou, entre les restau top et les galeries de peinture, se font un petit tour en avion vers Oviedo, juste pour picoler quelques Rioja à la fraîche en écoutant de la guitare ...
C'est pas vraiment la vraie vie, mais un peu quand même, dans les troubles sentimentaux, les doutes, les fantasmes ... y'a plein de finesse, un peu de dérision, de d'humour et de la bonne musique ... un bon Woddy Allen quoi.


Thierry D. le 12 octobre 2008

 

 

L’une est fiancée et voit sa vie réglée comme du papier à musique, tandis que l’autre enchaîne les histoires de l'amour et du hasard. Dans cette étude sur le caractère des êtres humains il n’y a pas de solution, c’est au spectateur de se forger sa propre opinion sur ce qui se passe à l’écran.
La nouvelle actrice, Rebecca vole la vedette aux deux autres sex-symbols.
La vedette, c'est l'Espagne, sa culture, ses rues et restaurants, son architecture il y a aussi quelques scènes d'engueulade savoureuses.
Un film avec du charme.


Dominique P. le 14 octobre 2008

 

Finalement je suis allée voir Vicky ...

Bien sûr, il faut accepter les invraisemblances (notamment le fait qu'une telle valse des sentiments puisse se jouer en deux mois d'été!), le côté irréel de gens qui ont l'air de vivre dans une bulle où les questions matérielles n'existent pas, les images des Barcelone, Oviedo et Avilés qui sont -comme lorsqu'il filme Paris- des clichés, mais tout de même filmés avec grâce, avec une lumière unique et si on accepte de jouer le jeu, de se laisser porter par les personnages, c'est vraiment pas mal.

J'ai aimé ces personnages hésitants ou faussement sûrs de leurs convictions, ceux qui vont/ont déjà gâché (er) leur vie de peur de prendre des décisions trop radicales, ceux qui se noient dans un pseudo radicalisme amoureux et des sens. J'ai aimé aussi Penelope Cruz à qui on a dû demander de surjouer et qui fait ça très bien, qui fait mouche chaque fois qu'elle s'énerve contre Scarlett en espagnol (parce que quand même pour s'engueuler et s'envoyer des trucs au visage, l'espagnol c'est mieux) et les petites lâchetés ou les grands courages de chacun. Et puis pour une fois qu'un type est honnête dans ses valses hésitations, qu'il prend tout ce qu'il peut en termes amoureux et qu'on n'en fait pas un affreux libertin, c'est agréable. Je suis d'accord avec Dominique, Rebecca Hall vole la vedette à Johansson et Cruz, mais elles restent superbes.

Marie Ange O. le 26 octobre 2008


Effectivement déçu et cette déception interroge sur le passé. J'avais beaucoup aimé Match Point, je viens de le revoir en DVD, et là on ne retrouve rien si ce n'est les verres de vin et qu'est-ce qu'elles boivent… Attention Woody, tu vas tomber soit sous la coupe des anti-alcooliques soit pour pub illicite pour du vin ou bien tu as perdu toute indépendance et tes films sont sponsorisés par Chablis, Châteauneuf et consorts
Pour le reste, marivaudage mièvre, comme tu le dis Al1, Scarlett porte sur les nerfs, et même sa voix est désagréable, je ne sais pas qui la double mais ça passe difficilement.
Les brunes sont beaucoup plus présentes et charismatiques.
Sur le scénario, il manque cruellement de profondeur, déjà vu 100 fois et sans apporter la petite lumière qui permettrait d'apprécier.
Je ne parle même pas de l'accroche à quelque réalité sociale que ce soit, rien sur des rapports protégés entre adultes très partageurs, rien qui semblerait être un avenir pour Rebecca (superbe).
Encore une chose, Woody Allen, dans ses interviews de sortie parlait de la sensualité, du sexy des actrices et notamment de Scarlett, je trouve que les scènes d'amour ne sont pas à la hauteur de ses propos.
C'est limite pudibond, quand Scarlett se cache les seins avec le drap quand elle parle avec Javier, ça ne fait pas du tout naturel, on sent que dans le contrat c'est écrit qu’elle ne les montrera pas, dommage pour nous mais surtout dommage pour un film auquel on ne peut pas croire.
On reste vraiment sur sa faim.
La lumière est moche, on ne retrouve pas du tout l'atmosphère de Barcelone, l'image est souvent floue.
Cela fait l'effet d'un film bâclé et/ou d'une arnaque publicitaire.

Michel F. le 5 novembre 2008

 

un commentaire pour un des films les plus attendus de l'année et pour une montagne qui a accouché d'une souris. mais comment un réalisateur a pu mettre aussi bien en lumière scarlett dans match point et aussi peu la mettre en valeur ici. C'est mille fois déjà vu, on se demande ce que pénélope est venu faire ici, seule rebecca hall est juste et du coup belle. Quand à l'acteur, il incarne les fantasmes d'un septuagénaire, donc c'est plat et sans intérêt.
très très dommage, j'attendais beaucoup mieux


manu B. le 9 novembre 2008

 

Bien que ton commentaire soit peu motivant sur ce dernier Woody Allen, je me suis laissée convaincre par une copine qui avait lu une bonne critique.... Si, si j'ai fait ça (ouh!!!)
Bof bof et rebof... Aucune surprise, dommage... Trop cliché, déçue par cette histoire toute écrite d'avance.
Heureusement qu'il fait beau, Barcelone est magnifique, le casting est bien...
On a l'impression de partir un peu en vacances. C'est le seul bon côté du film surtout à cette époque automnale finalement !
De retour à la maison, je me suis ouvert une bouteille de vin, comme quoi les pouvoirs du cinéma !


Elodie N. 16 novembre 2008

 

Histoire de faire la différence, j'envoie mon avis sur ce film.....
Et bien j'ai aimé ...
Le film ne m'a pas passionné comme Match Point mais j'ai passé un bon moment.
Pourquoi ??
C'est en même temps en dehors de la vraie vie et tellement réaliste sur l'ambivalence des sentiments...Je me suis laissé porter ..
Le film ne me parait pas fini, logique compte tenu des vies qui se croisent et des rencontres qui modifient des certitudes...

Martine B. 17 novembre 2008


 

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