Le prétexte est quelque
peu fallacieux. Il s'agirait d'un homme du futur qui, au contraire
de ses congénères, n'aurait pas renoncé à
rêver et ne serait donc pas immortel. Ses rêves l'emmèneraient
dans une Chine fantasmée, à diverses périodes.
Ce qui en ressort, c'est un très long assemblage de courts
ou moyens métrages, dont les points communs sont la très
grande beauté des plans et un acteur que l'on a bien maquillé
d'un segment à un autre, pour qu'on ne le reconnaisse pas
(trop). Ou juste un petit peu quand même.
Certains épisodes sont particulièrement décoratifs
et totalement abscons. D'autres reposent sur un pari technique au
service d'un récit pas complètement passionnant (un
seul plan séquence pour raconter l'itinéraire d'un
couple dont la femme est un vampire). Le résultat devrait
fasciner, emporter le spectateur, le faire s'écrouler de
bonheur face à tant de splendeur. Ou pas. Certes cela est
beau, certes il y a parfois une histoire qui tient la route (la
petite fille et le faux magicien), mais il manque à tout
cela un vrai fil conducteur. Cela ressemble à une très
belle boîte remplie de vide.