Et pourtant, ça commence
bien…
Après quelques vues saisissantes sur des salles de cinéma
délabrées, on découvre un dialogue à
quatre, sans que l'on voit qui parle, comme si ce que disaient les
personnages était interchangeable. Puis le flou de l'identification
se dissipe, on comprend qu'il s'agit de deux couples, dont l'un
semble très traditionnel, et l'autre pas. Bien sûr,
au fur et à mesure de l'avancée du récit, on
se rendra compte que tout n'est pas aussi simple que cela. Passé
ce début prometteur, il faut attendre… la dernière
image, la toute dernière, pour retrouver enfin un peu d'intérêt,
une petite étincelle qui éveille l'imaginaire. Entre
les deux, un long tunnel froid et sans charme, déroulant
un récit digne d'un film de boules, mais sans les boules
(enfin, presque, mais absolument rien d'émoustillant ni de
choquant). Ça parle de cul, de mensonges et du pouvoir que
certains s'octroient. La moitié des répliques (j'exagère
à peine) commencent par "je ne vois pas ce dont tu parles…"
et c'est joué tellement finement (…) que l'on comprend
immédiatement le contraire. Ça pourrait presque passer
pour du comique de répétition. Champ contre-champ
continuel pour les dialogues avec quelques soucis de raccords, vues
bien appuyées des lieux en plan large avant de démarrer
une scène, on se croirait parfois dans un épisode
de Dallas, en un peu plus trash mais pas moins mal joué…
Les deux acteurs mâles, au sexe à pile (…) démesurément
superficiel, jouent épouvantablement et Lindsay Lohan est
affreuse, lourde, adipeuse (je ne me souviens l'avoir vue qu'une
seule fois, dans l'excellent "Last
Show" de Robert Altman, pas de souvenir d'une telle laideur).
Comme elle est censée déclencher les passions, sa
crédibilité dans le personnage ne tient pas.
Au secours…