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Vos
commentaires
Un film génial qui met en évidence
que pour piloter une équipe les compétences techniques ne
sont pas forcement utiles ! Par contre les valeurs humaines priment !
Beaucoup de choses seraient à prendre en compte pour expliquer
aux différentes hiérarchies qui nous pilotent qui nous gouvernent
aussi, que l'esprit du terrain ne veut pas dire compétence du terrain,
mais contact avec les hommes.
Un film touchant, un film énorme qui nous met face à la
réalité où tout est possible pour tous en apparence,
mais voilà nous sommes cadré par des principes, des règles,
et donc seules les exceptions peuvent arriver, et en voilà une
filmée !
Pierre L. 16 novembre 2009
Les comédiens que l’on appelle des seconds rôles sont
excellents. Extraordinaire histoire vraie de Philippe ou Paul escroc angoissé,
effrayé par sa propre audace construisant une autoroute au milieu
de nulle part allant vers nulle part, qui se prend au jeu et ne peut plus
lâcher pris au piège de ces émotions redonnant du
boulot à toute une ville à la dérive. Un peu long,
je me sentais gêné par cet homme qui trompait ces gens pleins
d'espoir.
Dominique P. 23 novembre 2009
Al1 a déjà dit l’essentiel,
mais j’avais envie moi aussi de partager l’émotion
ressentie, il me fallait juste trouver mes propres mots sans faire de
la redite et encore moins du copié-collé. L’histoire,
lisez Al1 ou Allociné, je veux parler d’autre chose.
Choix du titre : je suis perplexe, mais je ne sais pas son « origine
» ; cependant il n’est pas nécessaire de connaître
l’origine des personnages rencontrés au cours de ce voyage
cinématographique pour s’attacher à leurs pas et partager
avec eux un moment d’humanité pure – émotion
du même ordre ressentie avec «welcome» -
Chaque personnage, du « héros » au plus petit rôle
arrive devant nous avec son humanité, son vécu, ses travers,
aucun n’est lisse, beau, ou romantique, ils sont tous vivants et
un peu « morts » à la fois, vivants par leur furieuse
envie de s’en sortir et de croire encore que tout est possible sans
être complètement naïfs, et « un peu morts »
par tous les coups reçus et les désillusions vécues,
quel que soit leur âge.
Des couleurs sombres, le marron de la boue, le gris de la pluie, les bâtiments
abandonnés, les vues de cette région dévastée
par le chômage et la vilenie de capitalistes qui abandonnent les
hommes une fois qu’ils ont ramassé toutes les subventions
et engrangé le pognon soutiré pour un projet qu’ils
laissent péricliter. Et des éclairs de lumière ou
de couleurs par moments comme les éclairages des travaux qui illuminent
cette portion d’autoroute, les bulles du mousseux que l’on
boit pour fêter ce que chacun espère être le renouveau
tant attendu pour leur ville et surtout leur vie….. Et surtout les
regards, le bleu des yeux de Stéphane (Emmanuelle Devos), bleu
triste, perdu, puis perplexe qui revit pour s’éteindre à
nouveau dans les larmes et Nicolas (Christophe Rottiers), bleu intense,
torturé, qui a déjà vécu et souffert, regard
qu’il nous montrait déjà dans « je suis heureux
que ma mère soit vivante », le marron triste des «
fournisseurs » et ouvriers du chantier et enfin les noirs, la noirceur
de François Cluzet et le noir doux et confiant de Monika (Stéphanie
Sokolinski). Leurs regards montrent leur cheminement tout au long de ce
film.
Nicolas et Monika montre le jeune couple qui veut construire, avancer
mais qui traîne un passé lourd et déjà chargé
de souffrance, lui est en devenir, il oscille entre le « bien »
et le « mal », à la fois clairvoyant et englué
dans un fonctionnement guidé par la nécessité (misère
sociale ambiante) et des choix de chemins pas très droits , elle
veut s’en sortir, , y croire, elle attend un bébé,
symbole évident de confiance en la vie ou inconscience pure penseront
certains pessimistes de la vie !!!
Miller et Stéphane (E. Devos) vont tenter ensemble de reconstruire,
un peu leur vie, un peu la vie de cette ville, et la vie des gens qui
les entourent, l’un à son corps défendant, l’autre
sans trop vouloir y croire vraiment, pour se protéger bien sûr…
J’ai eu l’impression que le visage de Cluzet changeait au
fur et à mesure de l’histoire, au début visage sombre,
taillé à coups de serpe (comme on a lu dans certains romans),
fuyant, loin à l’extérieur des autres , blessé
et revenu de tout, acculé par la vie et ses choix douteux.
Plus tard , il semble s’arrondir, s’éclaircir, s’adoucir
(sans doute effet voulu ) dans la peur, le doute, l’espoir, l’amour
naissant, la souffrance d’être ce qu’il est et le désir
de changer pour elle, pour tous ces « gens » qui n’en
sont plus et qui lui sont devenus des « proches » et pour
lui.
C’est sans doute un parti pris de ma part et peut-être ne
verrez-vous pas les choses comme moi mais tout est justement affaire de
regards !!!
Isabelle M. 25 novembre 2009
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